Les armées indienne et pakistanaise ont échangé des tirs mercredi à travers la frontière très militarisée qui divise le territoire du Cachemire disputé entre les deux pays, Islamabad faisant état jeudi d’au moins quatre blessés.
L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire, à majorité musulmane, depuis sa division lors de la partition des deux pays à la fin de l’Empire britannique en 1947.
L’incident de mercredi a fait quatre blessés, deux soldats et deux civils pakistanais, a affirmé la télévision d’État pakistanaise PTV citant des sources anonymes des services de sécurité.
De leur côté, des responsables indiens des forces de sécurité non identifiés ont déclaré à la chaîne NDTV que les soldats pakistanaises avaient tiré sans avoir été provoqués, ce qui a conduit à une riposte de l’armée indienne.
Contactés par l’AFP, les responsables militaires des deux pays n’ont pas souhaité faire de commentaires.
Cet incident intervient deux jours après que deux soldats de l’armée indienne ont été tués par un engin explosif artisanal dans cette région.
En 2003, les deux rivaux ont conclu un accord de cessez-le-feu frontalier qui a été largement respecté. Les deux parties s’accusent néanmoins fréquemment de l’enfreindre.
Fin janvier, des soldats indiens ont tué deux combattants rebelles qui tentaient de pénétrer depuis le Pakistan dans la région contestée indienne du Cachemire.
Depuis la fin des années 1980, les combats entre l’insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts, dont une majorité de civils.
Les combats se sont multipliés ces derniers mois au Cachemire indien, dont le statut de semi-autonomie a été abrogé en 2019 par le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.
L’Inde a déployé un contingent de 500.000 soldats dans ce territoire.
New Delhi et Islamabad s’accusent mutuellement d’attiser le militantisme et l’espionnage dans la province. Les deux pays rivaux, dotés de l’arme nucléaire, se sont affrontés plusieurs fois pour le contrôle de cette région.