Limitation des mandats présidentiels : Emmanuel Macron déplore une «funeste connerie»

Lors de son long entretien avec les dirigeants des partis d’opposition mercredi, le président Emmanuel Macron a qualifié la limitation du nombre de mandats présidentiels, qui l’empêche de pouvoir se représenter en 2027, de « funeste connerie ». « Macron a craqué », a notamment réagi Jean-Luc Mélenchon.
 
Emmanuel Macron a qualifié la limitation du nombre de mandats présidentiels, qui l’empêche de pouvoir se représenter en 2027, de « funeste connerie » lors de son long entretien avec les dirigeants des partis d’opposition mercredi à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, ont indiqué jeudi deux participants à l’AFP. Selon ces sources, qui confirment les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, le président de la République a déclaré : « Ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie ».

 
« Il a peut-être fait une plaisanterie sur ce thème »
Selon Jean-Luc Mélenchon, « Macron a craqué. Il a dit : ‘ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie’. Pouvoir abréger celui-ci par référendum révocatoire serait un soulagement général », a tonné sur X (ex-Twitter), l’ancien candidat insoumis à l’élection présidentielle, qui n’était pas présent lors de l’entretien.
 
« Il a peut-être fait une plaisanterie sur ce thème », nuance un participant de la majorité. À ce moment de la discussion, Emmanuel Macron réagissait à une proposition du chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, concernant un septennat unique.
 
Deux mandats consécutifs maximum depuis 2008
Le président s’est entretenu jusqu’au bout de la nuit, à huis clos, avec les numéros un des partis d’opposition, de gauche comme de droite. Ceux-ci réclament jeudi « des annonces » rapides du chef de l’Etat pour « traduire concrètement » cette initiative.
 
Depuis une réforme de Nicolas Sarkozy en 2008, le nombre de mandats présidentiels en France est limité à deux consécutifs. Dans l’émission Pascal Praud et vous ce mardi, l’ancien président était revenu sur cette limitation au micro de Pascal Praud. « Dix ans, c’est immense (…). Le pouvoir, c’est dangereux, on s’y habitue. C’est une drogue dur. Dix ans, c’est largement suffisant », avait déclaré Nicolas Sarkozy sur Europe 1.
 
Avec l’impossibilité pour Emmanuel Macron, élu pour la première fois en 2017 et actuellement âgé de 45 ans, de se présenter en 2027, la question de sa succession agite plus que jamais le camp de la majorité présidentielle. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *