Bousculé par un Bayern Munich plus efficace qu’impressionnant, le PSG a concédé sa première défaite en Ligue des champions cette saison. Un moindre mal pour les Parisiens, qui conservent tout de même la tête de leur groupe.
La défaite du PSG à Strasbourg, le 2 décembre en Ligue 1, avait tout d’un faux-pas anecdotique pour le leader du championnat de France. Celle concédée mardi 5 décembre sur la pelouse du Bayern Munich (3-1), à l’occasion de la 6e journée de la Ligue des champions, a confirmé que le club francilien avait encore de nombreux chantiers à mener pour prétendre trôner sur l’Europe du football dans quelques mois.
Dans une Allianz Arena bondée – 70 000 spectateurs – mais plombée par le froid, les Parisiens sont passés totalement à côté de leur dernier rendez-vous européen de 2017. Battus dans l’intention, dans les duels, les hommes d’Unai Emery ont courbé l’échine et ont logiquement dû en assumer les conséquences. Une faillite collective matérialisée par deux réalisations dès la première mi-temps, signées Lewandowski et Tolisso.
Sur la première, la défense parisienne a été attentiste, comme rarement. Croyant au hors-jeu alors que Dani Alves, dos au but, n’avait pas suivi la remontée de ses coéquipiers, la ligne arrière a laissé le numéro 9 bavarois contrôler puis ajuster Areola du gauche, sans aucune contestation (1-0, 8e).
Et le but de Tolisso, lui, est arrivé sur une nouvelle montée d’un James Rodriguez intenable. Le Colombien, très inspiré côté gauche, a trouvé son coéquipier d’un centre au cordeau, à l’entrée des six mètres. Et l’ancien Lyonnais, totalement seul face au portier parisien, n’a eu qu’à conclure d’une tête rageuse (2-0, 37e).
Un talent insuffisant
Côté parisien, à l’exception d’un mouvement d’école (34e) signé de la doublette Mbappé-Neymar – le premier trouvant le second dans l’axe au terme d’une superbe percée – il n’y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. À l’inverse d’un kop parisien exalté malgré le scénario, les joueurs, eux, ont semblé sans réaction. Même les tentatives isolées de Neymar (23e, 43e) n’ont pas sauvé un premier acte manqué.
Au retour des vestiaires, et comme bien souvent, le PSG s’en est remis au talent de ses stars. Sur un bon ballon de Verratti côté gauche, Cavani a distillé une merveille de remise aérienne aux six mètres. Lancé plein axe, Mbappé a conclu une action de grande classe d’une tête puissante pour la réduction du score (50e, 2-1).
Coup sur coup, peu après l’heure de jeu, les Parisiens ont même failli recoller au score. Draxler, tout d’abord, a frappé au but avant que Mbappé ne décoche à son tour une belle reprise. Cadrées, les deux tentatives ont trouvé les gants d’un solide Ulreich (61e). Et c’est fort logiquement que le Bayern, quelques minutes plus tard, a remis les pendules à l’heure. Sur une nouvelle échappée belle côté gauche, Coman s’est présenté seul dans la surface et a trouvé Tolisso, à la conclusion d’une action 100 % française. Le numéro 24 bavarois, au point de pénalty, n’a pas tremblé pour clore la marque et mettre un terme aux espoirs parisiens (3-1, 70e).
Une défaite chargée d’enseignements pour le PSG qui n’aura d’autre conséquence qu’une mise au point en interne, puisque les Parisiens concluent tout de même la phase de groupes de la Ligue des champions en tête du groupe B, et seront en théorie préservés au tirage au sort des 8e de finale. Mais même si le hasard leur est favorable, lundi 11 décembre, les Parisiens n’auront d’autre choix que de revoir leur copie s’ils veulent briller au printemps prochain.