C’est ce mardi 3 mai qu’a lieu la journée mondiale de liberté de la presse. En Afrique, cette liberté s’est affaiblie en 2021 avec notamment la Covid-19.
Le Sénégal se positionne au 73e rang mondial selon le rapport de Reporters sans frontières, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays.
En 2021, le Sénégal était classé 47e mondial perdant ainsi deux places.
Ce recul peut être expliqué par certains évènements survenus au cours de l’année. En effet, les journalistes sénégalais se sont vus refuser l’accès à l’Assemblée nationale. Sans oublier les cas d’agressions et de violences exercées sur les journalistes par des forces de l’ordre pendant des manifestations.
Sur les 180 pays évalués, 73 % se caractérisent par des situations « très graves », « difficiles », ou « problématiques » pour la profession, en raison d’un « chaos informationnel » et d’une désinformation accrus.
L’Afrique, le continent plus dur avec les journalistes
La « criminalisation de la publication des “fausses informations” en lien avec la maladie en punissant les auteurs des publications de peines de prison », a aussi contribué à l’affaiblissement de l’indépendance des journalistes, note Reporters sans Frontières.
L’organisation observe par ailleurs que 488 journalistes ont été emprisonnés entre 2020 et 2021. Ce qui fait de l’Afrique le continent le plus dur vis-à-vis des journalistes.
Si la pandémie a contribué à la dégradation des conditions des journalistes sur le continent africain, elle n’en est toutefois pas la seule raison.
L’instabilité politique, la couverture dans les zones de conflits ou les périodes électorales ont constitué également des facteurs aggravants qui ont pesé sur l’indépendance des journalistes africains…
GMS / Dakarmatin.com