Des tirs israéliens ont touché samedi un véhicule de patrouille de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans le sud du pays, a annoncé la mission au deuxième jour d’une trêve entre Israël et le Hamas qui a rétabli le calme à la frontière israélo-libanaise.
« Vers 12H00 (10H00 GMT), une patrouille de la Finul a été touchée par des tirs de l’armée israélienne dans les environs d’Aïtaroun », a déclaré la Finul dans un communiqué, précisant qu’aucun casque bleu n’a été blessé mais que « le véhicule a été endommagé ».
« Cet incident s’est produit au cours d’une période de calme relatif » le long de la frontière entre Israël et le Liban, a ajouté la mission, cette zone ayant été le théâtre d’affrontements quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais notamment, allié du Hamas, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre.
Vendredi, une trêve humanitaire de quatre jours est entrée en vigueur après un accord entre Israël et le Hamas. Une source proche du Hezbollah avait assuré à l’AFP que le mouvement pro-iranien adhérerait également au cessez-le-feu si Israël le respectait.
« Cette attaque contre des soldats de la paix, qui se consacrent à la réduction des tensions et au rétablissement de la stabilité dans le sud du Liban, est profondément troublante », a déploré la mission onusienne, qui a « condamné cet acte » et qui va mener une enquête.
Le 12 novembre, un casque bleu avait été blessé dans des tirs provenant d’une source non identifiée et fin octobre, un autre, par des tirs d’obus près du village frontalier de Hula, quelques heures après que la Finul eut déclaré qu’un obus avait touché son quartier général à Naqoura, près de la frontière israélo-libanaise.
Au Liban, les affrontements transfrontaliers ont fait 109 morts, selon un décompte de l’AFP. Au moins 77 sont des combattants du Hezbollah, auxquels s’ajoutent au moins 14 civils incluant trois journalistes. Au moins six soldats israéliens et trois civils ont été tués du côté israélien, selon les autorités.
AFP