Les quotidiens parvenus lundi à l’APS se sont notamment intéressés aux questions économiques et aux « couacs » de la rentrée scolaire.
Libération révèle que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) a refusé de donner au Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal l’autorisation de passer un marché de gré à gré avec la société Quantum et Gheza. Le marché attribué en violation des procédures de passation des marchés publics concerne la reconstruction de l’hôpital public Aristide-Le-Dantec, selon le journal.
« Saisie pour arbitrage, l’Autorité de régulation des marchés publics avait adopté la même posture [que la DCMP] avant d’être ’ligotée’ par un courrier estampillé ’Secret’ », révèle Libération, précisant que le marché en question porte sur 92 milliards de francs CFA.
Le Vrai Journal s’est entretenu avec deux économistes sur les voies et moyens à utiliser par les pouvoirs publics sénégalais pour « se prémunir contre les chocs exogènes et réduire de manière drastique la cherté de la vie ».
Meïssa Babou propose de « répondre à la demande sociale avec des investissements sociaux de base », son confrère Mor Gassama estimant qu’il faut « baisser les frais de certains services portuaires pour influer sur les prix » des marchandises importées.
Interrogé par Le Vrai Journal, Momar Ndao, dirigeant d’une association de consommateurs, conseille aux pouvoirs publics de miser sur « l’homologation des prix et l’effectivité du contrôle » des tarifs des denrées de consommation courante.
La rentrée scolaire risque de connaître des « couacs », selon L’info. « Nous avons des milliers d’abris provisoires (des classes de fortune, souvent faites de branches d’arbres et de paille) qu’il faut résorber (…) Nous avons des écoles qui pataugent durant toute l’année », déclare l’ex-secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire, Abdoulaye Ndoye.
Rien que dans la région de Dakar, 187 écoles sont sous les eaux, selon Bés Bi Le Jour. La rentrée des enseignants prévue ce lundi « risque d’être perturbée » par les inondations, s’inquiète-t-il.
Selon le même journal, 1.604 nouvelles salles de classe ont été construites, soit un peu plus du quart des 6.369 salles dont a besoin le pays pour se débarrasser des abris provisoires, révèle Bés Bi Le Jour.
Les écoles publiques sont confrontées à un déficit de 45.000 enseignants, rapporte L’info en citant Cheikh Mbow, le directeur exécutif de la Cosydep, une plateforme de la société civile consacrée à l’éducation.
Le Soleil se préoccupe aussi du manque d’enseignants, qui résulte de leurs « départs massifs » de certaines parties du pays, notamment Kédougou (sud-est), Matam (nord) et Vélingara (sud). « A la veille de chaque rentrée des classes, la question revient sur la table, preuve qu’elle est lancinante et préoccupante », lit-on dans Le Soleil.
« Je ne suis pas intimidable »
Concernant la politique, Sud Quotidien affirme que l’APR, le parti de Macky Sall, cherche à exclure de ses rangs la députée Aminata Touré entrée en dissidence.
« Il y a des comportements qui sont assimilables à la démission », écrit le journal en citant El Hadji Omar Youm, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Aminata Touré, députée élue de BBY, a annoncé sa démission dudit groupe parlementaire. Elle proteste de la sorte contre le refus des députés de la majorité présidentielle de présenter sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale.
Selon WalfQuotidien, BBY tient à « reprendre à Aminata Touré son mandat » parlementaire. « Je compte rester députée (…) Je ne suis pas intimidable », a argué Mme Touré. Des propos qu’elle a tenus la semaine dernière, rappelle WalfQuotidien.
L’As se fait l’écho de la prise de position d’Abdoulaye Daouda Diallo, le directeur de cabinet du président de la République, à la perspective pour Macky Sall de se présenter ou pas à l’élection présidentielle de 2024. « J’adhère à toute décision qui sera prise par Macky Sall », a déclaré M. Diallo.
Le parquet a demandé la comparution en justice de l’ex-directeur de cabinet du président de la République et actuel Envoyé spécial du chef de l’Etat, Mahmoud Saleh, et du chef du protocole de la présidence de la République, révèle L’Observateur.
« Une comparution comme témoins ou à titre de renseignement », dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques, a dit au journal une source judiciaire.
Les deux personnalités doivent se présenter devant le juge, lors d’une audience prévue le 28 octobre, selon L’Observateur.
« Le procès [de] deux gendarmes a été renvoyé au dernier vendredi du mois d’octobre à la demande du parquet (…) Le parquet compte envoyer une citation à comparaître à Mahmoud Saleh et au chef du protocole du palais [de la République] », confirme Source A.