Le projet de loi de finances pour l’année 2023, rendu public mardi, suscite un vif intérêt pour les quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
« En 2023, l’économie sénégalaise devrait bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures. Le projet de loi de finances 2023 projette une croissance à deux chiffres de 10,1 % et des recettes fiscales de 3.486,7 milliards de francs CFA, avec une baisse des recettes non fiscales », note L’As.
« La dette est en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer… » écrit-il, ajoutant, sur la base du projet de loi de finances, que les dépenses publiques sont estimées à 5.141,9 milliards.
Tribune pose la question de savoir qui des opposants Ousmane Sonko et Thierno Alassane Sall, et du porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, dit la vérité, s’agissant des contrats d’exploitation des ressources gazières et pétrolières.
« La part que l’Etat du Sénégal détient dans l’exploitation du pétrole et du gaz fait débat. Entre Ousmane Sonko, qui parle d’une petite part de 10 %, Thierno Alassane Sall qui déplore des contrats mal négociés, et le ministre Abdou Karim Fofana, qui les dément, où se trouve la vérité ? » lit-on dans Tribune.
Le Sénégal ayant prévu d’exploiter son pétrole et son gaz à partir de 2023, les recettes fiscales et non fiscales censées provenir des hydrocarbures sont estimées à 51,6 milliards de francs CFA, rapportent Le Témoin Quotidien et d’autres journaux.
« La seule ombre au tableau, ce sont les investissements publics qui connaîtront une baisse de 165,6 milliards de francs CFA », relève Le Témoin Quotidien.
« Avec un budget projeté à plus de 6.400 milliards de francs CFA pour 2023 et un taux de croissance économique à deux chiffres, le Sénégal surfe sur des perspectives économiques optimistes », affirme L’Observateur.
WalfQuotidien tient à souligner que « le paiement de la dette est un poste budgétaire important dans le budget de 2023 ». « La dette bouffe tout », titre-t-il.
« Les intérêts vont augmenter de 74,3 milliards, soit 21,24 % », rapporte WalfQuotidien.
Les sociétés nationales en difficulté seront placées « sous haute surveillance budgétaire » par l’Etat, lit-on dans Le Quotidien. La compagnie Air Sénégal, La Poste et la société de transport Dakar Dem Dikk font partie de ce lot de « grands corps malades admis aux soins intensifs », ajoute-t-il.
« Que d’efforts à faire pour les ramener à la vie ! » s’exclame Le Quotidien.
« Le FMI (Fonds monétaire international) fait remarquer au Sénégal que ses subventions (…) entravent sa politique d’investissement. Mais l’Etat, dans son projet de finances publiques, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », constate Bés Bi Le Jour.
Les quotidiens se préoccupent aussi de la politique, Vox Populi annonçant que Jamra, une organisation non gouvernementale, se propose de mener une médiation entre les partisans d’Ousmane Sonko et ceux de Macky Sall.
Les journaux font état de risques d’affrontements entre les camps à la suite des heurts survenus ce week-end à Joal (ouest) entre des militants du parti d’Ousmane Sonko et des gendarmes.
« Qui pour freiner la chienlit ? » se demande Kritik’, estimant que « les médiateurs de la République [tardent] à montrer le bout du nez, malgré la menace qui pèse sur la stabilité du pays du fait des enjeux politiques majeurs ».
« Le Sénégal est sûr, armé et déterminé »
Sud Quotidien dévoile « la stratégie de l’usure » qu’utilise Macky Sall, qui consiste, selon le journal, à ne rien dire du choix du candidat de son parti politique pour l’élection présidentielle de 2024, aux « risques et périls » de ses alliés.
« Qui à l’Alliance pour la République briguera les suffrages des Sénégalais en 2024 ? Macky Sall lui-même ou son dauphin ? Mystère ! » commente Sud Quotidien.
EnQuête est d’avis que « le plus dur commence » pour ceux qui voudraient se succéder à Macky Sall.
Il se demande, en publiant à ce sujet les photos de Khalifa Sall, de Thierno Alassane Sall, d’Ousmane Sonko et de Karim Wade, si « l’opposition a les ressources humaines nécessaires » pour battre le régime actuel au prochain scrutin présidentiel.
Ousmane Sonko « s’impose de plus en plus comme le leader naturel de l’opposition et, donc, le principal rival » de Macky Sall, affirme WalfQuotidien.
Source A révèle que les leaders de Yewwi Askan Wi et les députés de ladite coalition « se sont enfermés » la semaine dernière pour élaborer plusieurs propositions de loi, dont l’un vise à modifier le Code électoral en vue de la « réhabilitation » de Khalifa Sall et Karim Wade. Les deux hommes politiques ont été condamnés à des peines de prison pour détournement de biens publics qui les privent de leurs droits civiques et politiques.
« Le Sénégal est sûr, armé et déterminé », note Le Soleil en citant la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.
La Division des investigations criminelles a démantelé un réseau international de trafic de visas, annonce Libération.
Les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue pour les délits présumés d’ »association de malfaiteurs, de trafic de migrants, de faux et d’usage de faux portant sur des documents administratifs et d’entrave à l’action de la justice ».
« Ce qu’il faut à Sadio Mané pour toucher le Graal », titre Stades à la suite de l’attribution du Ballon d’or de France Football, la plus haute distinction individuelle du football mondial, au Français Karim Benzema, lundi soir.
Il faudra à Mané « rafler tous les trophées possibles avec le Bayern Munich [et] réussir un Mondial historique » avec les Lions du Sénégal pour remporter le prochain Ballon d’or, affirme Stades.