Les leaders politiques et l’homme d’affaires Kabirou Mbodj au premier plan dans les quotidiens.

Les quotidiens se sont notamment préoccupés des sujets politiques et de l’affaire de viol concernant l’homme d’affaires sénégalais Kabirou Mbodj.

Quand Macky Sall s’abstient de dire s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle de 2024, il adopte « une posture lourde de conséquences » dans la mesure où, « quelle que soit l’issue » de son silence, « sa crédibilité et son image pourraient en pâtir », écrit WalfQuotidien.

Le journal tire cette analyse d’un entretien avec Jean-Charles Biagui, un enseignant-chercheur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

Dans son entourage, les leaders politiques « ne se piffent pas, mais gardent le sourire (…) devant le chef de l’Etat. Même s’ils refusent d’afficher leurs [divergences] pour éviter d’affaiblir Macky Sall (…), ils commentent de petits meurtres entre eux et gardent tous un œil sur l’horizon 2024 », commente Kritik’.

Les visites rendues à ses partisans par l’opposant Ousmane Sonko, depuis quelques jours et en dehors de la coalition Yewwi Askan Wi, suscitent des réactions divergentes chez les analystes politiques, selon Le Témoin Quotidien.

« Certains pensent que cette échappée solitaire pourrait fragiliser l’unité de la coalition Yewwi Askan Wi. D’autres (…) soutiennent que cela n’entrave en rien les acquis (…) de la coalition », résume-t-il.

« Tempête au palais », titre EnQuête, affirmant que « la nomination de Matar Ba (ex-ministre des Sports) au poste de ministre, chef de cabinet du président [de la République] a fait l’effet d’une bombe ».

« Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti pour le même poste », ajoute EnQuête.

Selon Vox Populi, Macky Sall a fustigé la « déloyauté » de certains de ses anciens collaborateurs, lors d’un séminaire gouvernemental tenu récemment au palais de la République. « On ne devient pas ministre pour le rester éternellement (…) Etre ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…) On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. Au besoin, on peut être rappelé », écrit le journal en citant le chef de l’Etat.

« Il ne faut pas se faire trop d’illusions. Les urgences économiques et sociales ont beau être prégnantes, elles risquent d’être éclipsées et reléguées au second plan durant les dix-sept mois qui nous séparent de l’élection présidentielle de 2024 », soutient Le Vrai Journal.

Il ajoute que « la politique politicienne restera au centre de toutes les préoccupations ».

« Hier, en Conseil des ministres, le président de la République a insisté sur certains dossiers qui lui tiennent à cœur. Il en est ainsi de la [prise en charge médicale] des patients insuffisants rénaux dans les hôpitaux et les centres de dialyse », lit-on dans L’As.

La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal s’emploie à « trouver des solutions à la crise qui secoue » de nombreux secteurs d’activité, rapporte Le Quotidien en citant son secrétaire général, Mody Guiro.

Le Soleil affirme que « Mody Guiro s’est longuement entretenu avec la presse, hier, pour mettre en évidence la situation sociale tendue et proposer des solutions ».

« Descente aux enfers »

« Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes, abris provisoires (paillotes servant de salles de classe)… La face hideuse des écoles sénégalaises », titre Sud Quotidien, notant que « de nombreux maux minent le secteur de l’éducation ».

L’Observateur est préoccupé par la cherté du poulet. « Le poulet et l’œuf de poule sont (…) des denrées rares, voire [introuvables] sur les étals », s’inquiète-t-il.

L’info et d’autres journaux annoncent l’inculpation en France de l’homme d’affaires sénégalais Kabirou Mbodj.

Quatre plaintes ont été déposées auprès des services judiciaires français pour des faits de viol, affirme L’info, ajoutant que M. Mbodj « a nié fermement toute implication dans ce dossier ».

« L’homme est soupçonné d’avoir commis trois viols lors d’une même soirée et un quatrième plus tôt dans l’année », lit-on dans Libération.

Le Quotidien note que « le fondateur de Wari (une plateforme numérique de transfert d’argent), dont les activités sont à l’arrêt au Sénégal, a été placé sous contrôle judiciaire, mais il continue de nier, évidemment, les faits », écrit Le Quotidien.

« Le mis en cause, qui nie tout, estime que ses présumées victimes ont inventé cette affaire pour lui soutirer de l’argent », affirme Bés Bi Le Jour.

Le même journal s’intéresse au parcours de l’homme d’affaires qui « a fait connaître au grand public l’accès au système électronique de transfert d’argent » en créant en 2008 la plateforme de transfert d’argent Wari, implantée dans plus de 50 pays africains.

« Cette procédure vient allonger la liste [des dossiers judiciaires] qui plombent la carrière du riche homme d’affaires », signale EnQuête.

« La descente aux enfers continue pour le (…) propriétaire de la société de transfert d’argent Wari », fait remarquer Le Témoin Quotidien.

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