Les dérapages financiers liés à la lutte contre le Covid-19 préoccupent les quotidiens

Les enquêtes menées par la Cour des comptes sur les dépenses des ministères, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, continuent de préoccuper les quotidiens.

‘’Des ministres mouillés’’, titre Bés Bi Le Jour, affirmant que ‘’plus de 313 millions de francs CFA ont été indûment payés à des personnes ne faisant pas partie des membres du Comité national de gestion des épidémies’’.

‘’Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Covid-19 a débusqué d’innombrables irrégularités’’, résume L’info, selon lequel la gestion de la pandémie de coronavirus a été ‘’un véritable pilotage à vue, notamment au ministère de la Santé et de l’Action sociale’’.

Des malversations financières ont été commises parce que dans ‘’certaines structures sanitaires, les gestionnaires ont été nommés par des actes internes qui ne leur confèrent pas la possibilité de manier les ressources de l’Etat’’, rapporte Libération sur la base du rapport de la Cour des comptes.

Les directeurs de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) des ministères sont les ‘’agneaux du sacrifice’’ lorsque des poursuites judiciaires sont menées contre les auteurs présumés des ‘’détournements’’ de fonds dans les départements ministériels, selon WalfQuotidien.

‘’Malheureusement, ce sont ces fonctionnaires (les DAGE) qui iront au casse-pipe, au nom du principe de l’irresponsabilité comptable et pénale des ministres. Des ministres que la loi protège’’, analyse-t-il.

L’Observateur profite des manquements dévoilés par la Cour des compte pour évoquer le ‘’rapport malsain’’ qu’entretiennent certains gestionnaires avec le bien public.  

‘’Malgré les multiples malversations relevées et les nombreux gestionnaires (…) épinglés, les suites judiciaires font défaut’’, fait-il remarquer.

‘’La bonne gouvernance des deniers publics serait-elle un vœu pieux au Sénégal ?’’ s’interroge Sud Quotidien en énumérant plusieurs dossiers de corruption présumée.

‘’Après la clameur, la justice joue sa partition’’

Certains journaux se sont intéressés au refus de Macky Sall de dire s’il sera ou pas candidat à l’élection présidentielle de 2024.

‘’Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais’’, note Le Soleil en citant le président de la République, lequel a fait cette déclaration au journal américain The New York Times.

C’est de sa ‘’décision’’ qu’il s’agit, comme l’affirme Macky Sall, admet Le Témoin Quotidien, tout en soulignant que le fait pour lui d’être candidat ou pas ‘’préoccupe au plus haut point les Sénégalais’’.

‘’Il laisse apparaître que la loi ne s’y oppose pas, et que ce serait de sa propre volonté de décider’’ s’il sera candidat ou pas, commente Kritik’.

La presse quotidienne annonce l’arrestation des députés Mamadou Niang et Massata Samb qui, selon Libération, sont poursuivis en justice pour ‘’coups et blessures ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) de vingt-trois jours’’, sur leur collègue Amy Ndiaye.

Les deux élus du PUR, un parti politique faisant partie de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, en sont venus aux mains avec l’élue de Benno Bokk Yaakaar, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale. 

‘’Devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), ils ont opté pour le silence en invoquant leur immunité parlementaire’’, lit-on dans Le Soleil.

‘’Après la clameur, c’est à la justice de jouer sa partition’’, commente Kritik’, selon lequel Mamadou Niang et Massata Samb exigent que leur immunité parlementaire soit levée avant les poursuites judiciaires.

‘’En garde à vue à la DIC, les députés Massata Samb et Mamadou Niang contestent l’enquête de flagrance’’, affirme L’Observateur, ajoutant qu’‘’ils seront déférés au parquet aujourd’hui’’.

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