«L’épidémie de mpox n’est pas sous contrôle» : 2.500 nouveaux cas hebdomadaires recensés ces dernières semaines en Afrique

Selon l’agence sanitaire Africa CDC l’épidémie de mpox «n’est pas sous contrôle» en Afrique où les cas explosent et les tests de dépistage sont insuffisants.
 
Détecté dans 16 pays africains, le mpox a fait 866 morts depuis le début de l’année en Afrique, selon un dernier bilan publié ce jeudi 3 octobre. Avec 2.500 nouveaux cas hebdomadaires enregistrés ces dernières semaines, l’agence sanitaire Africa CDC s’alarme : «L’épidémie n’est pas sous contrôle».
 
Au total, 34.297 cas ont été recensés depuis janvier sur le continent et le taux de tests reste «trop faible» pour confirmer avec certitude l’expansion de la maladie. Le mpox, autrefois appelé variole du singe, est une maladie virale qui se transmet de l’animal à l’homme mais aussi entre humains. Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.
 
Jeudi, le Ghana a enregistré son premier cas de l’année 2024 : un jeune garçon de la région nord-ouest, à environ 475 km de la capitale, Accra. Dans un communiqué, le directeur général du Service de santé du Ghana (GHS), Patrick Kuma-Aboagye, a indiqué que le patient présentait une éruption cutanée, de la fièvre et des douleurs corporelles.
 
L’OMS au plus haut degré d’alerte
Il a aussi assuré que l’enfant «a été isolé conformément aux protocoles de gestion du mpox». Le patient a été autorisé à sortir de l’hôpital en raison de son état stable, mais les autorités ont identifié et surveillent 25 personnes qui ont été en contact avec lui. Le GHS a indiqué qu’environ 230 autres cas suspects font l’objet d’une enquête au Ghana.
 
Mi-août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut degré d’alerte mondiale face à la recrudescence du mpox en Afrique et l’apparition d’un nouveau variant, le clade 1b. D’après les données de l’Africa CDC, ce dernier a été recensé en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Kenya, en Ouganda et au Rwanda, qui a commencé à vacciner le 17 septembre.
 
La RDC, qui est l’épicentre de l’épidémie, devait lancer sa campagne de vaccination mercredi, mais elle a été retardée sine die par les autorités sanitaires. Lors d’une conférence de presse, le directeur général de l’Africa CDC, le Dr. Jean Kaseya, a affirmé qu’elle démarrerait dans deux jours.

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