« Légitime imposture » : Le roman qui met à nu la société sénégalaise

Après la publication de son premier bouquin « Un mari infidèle et parfait » qui n’a pas encore fini de faire sensation, la romancière Ndèye Soda Ndoye Lo revient son second ouvrage intitulé « Légitime imposture ». Un ouvrage à travers lequel l’auteure plonge ses lecteurs dans une réflexion qui les pousse à mener des recherches sur la société sénégalaise. 
 
Inspirée par les faits sociaux dans ses œuvres, Ndèye Fatou Ndoye Lo est l’une des belles plumes que le Sénégal offre au monde littéraire.
 
Qui est légitime ? Qui est imposteur ? Dans cet entretien avec Seneweb, la romancière revient sur son titre qui a suscité l’attention des lecteurs, entre autres sujets autour de son livre.
 
 
Vous êtes écrivaine et diplomate. Vous venez de publier votre deuxième ouvrage intitulé « Légitime imposture ». Dans quel but ?
 
« Légitime imposture », à l’instar de mon premier ouvrage « Un homme infidèle et parfait », est souvent fondé sur des faits de société et des crises. C’est pour attirer l’attention du public sur les faits de société et d’actualité. Dans « Légitime imposture », il s’agit de la question de la morale et des crises de valeur qui émergent dans notre société. C’est dans le but de susciter la réflexion pour qu’on puisse regarder le reflet de notre société et de redresser la barre avant qu’il soit trop tard.
 
Dans « Légitime imposture », vous invitez le lecteur à une réflexion sur la société. Qui est légitime et qui est imposteur ?
 
(Rire) Je pars toujours d’un thème qui interpelle le grand public. Mais l’écriture est un art qui nous permet de créer des personnages. Dans « Légitime imposture », il s’agit réellement d’un homme qui prend la place de son frère jumeau, en prenant sa femme et ses biens. Comme c’est l’art, j’ai essayé de faire de tel sorte que ces jumeaux échangent leur âme. C’est une technique que j’ai utilisée en me basant sur des faits de société.
 
Vos titres attirent souvent l’attention. Est-ce pour susciter des réactions ?
 
« Légitime imposture », tout comme « Un homme infidèle et parfait » attire souvent l’attention. Par ailleurs, c’est vrai que c’est deux mots qui ne devraient pas aller ensemble. Mais on peut rendre tout relatif. C’est pourquoi dans mon premier ouvrage, quand les gens ont lu, ils ont dit : c’est vrai qu’il est infidèle, mais il est presque parfait. 
 
Dans « Légitime imposture », c’est de voir le mal qu’il y a de légitimer un imposteur ou bien ce que nous voyons dans la société. À chaque fois qu’une personne fait du mal, on dit souvent qu’il faut le comprendre parce qu’elle est dans une situation inquiétante. 
 
Vos lecteurs disent souvent que vous avez une plume qui fait voyager au cœur d’une histoire qui ne connait pas son épilogue. Quel est votre secret ?
 
Dans mes écrits, je laisse toujours une ouverture. C’est pourquoi, quand beaucoup ont lu « Un homme infidèle et parfait », ils m’ont demandé le tome 2 ou bien s’il y aura une suite. Je veux toujours créer un dialogue avec mes lecteurs.  Je veux une écriture participative où je laisse mes lecteurs faire leur propre fin de l’histoire.
 
Vous êtes romancière et diplomate. Quel est votre regard sur la littérature sénégalaise ?
 
Je trouve que la littérature sénégalaise se porte bien, dans la mesure où y a des initiatives visant à faire la promotion du livre. Il faudrait juste qu’on fasse des ouvrages de qualité. Il faut qu’on laisse quelque chose de meilleur pour la génération future. Il faut aussi la multiplication des bibliothèques et inciter les jeunes à lire, car la lecture participe à l’éducation et à l’enseignement.
 
Le mot de la fin…
 
Mes derniers mots vont directement à la jeunesse. Que les jeunes soient conscients et courageux dans tout ce qu’ils font. Je prie pour un Sénégal prospère et émergent, que la paix et la stabilité règnent dans notre cher pays.

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