Le protocole a préparé et réservé au président rwandais tous les honneurs. Il a également élaboré un programme parallèle pour les deux premières dames, madame Talon et madame Kagame. Le communiqué conjoint a présenté le numérique, le développement durable, l’agriculture et la menace terroriste comme secteurs de coopération ayant fait objet de discussions entre Béninois et Rwandais.
La coopération militaire est à renforcer, indique le communiqué conjoint. « Nous sommes heureux de partager notre expertise et il n’y a pas de limite à ce que nous voulons accomplir ensemble », explique le président rwandais. « Nous voulons aller plus loin », complète Patrice Talon.
« La coopération militaire qu’il y a entre le Bénin et le Rwanda pourra s’exprimer dans le cadre de notre action au profit du Burkina pour la sécurité dans ce pays et par ricochet dans le nord du Bénin. Elle peut aller pour commencer dans l’encadrement, dans le coaching, dans la formation, dans l’expertise jusqu’à si le besoin s’impose, le déploiement conjoint. S’il y a des Rwandais qui travaillent au Bénin dans le civil, pourquoi des militaires rwandais ne travailleraient pas au Bénin, vice-versa » déclare le président Talon.
Patrice Talon parle de sa frontière avec le Burkina Faso. L’armée béninoise s’emploie à la sécuriser depuis mi-février. Le chef de l’État béninois s’est rendu à Ouagadougou pour en informer le capitaine Traoré. On ne sait pas encore quelle part prendra le Rwanda dans cette opération de sécurisation du sud du Burkina Faso. L’armée béninoise reste muette sur la question.