Les Japonais ont commémoré le premier bombardement atomique de l’histoire qui a frappé, il y a 72 ans, Hiroshima. Le 6 août 1945, à 8h15 heure locale, un bombardier américain baptisé « Enola Gay » larguait sur Hiroshima la bombe atomique « Little Boy ». En tout, 140 000 personnes ont été tuées, des milliers d’entre elles instantanément.
Trois jours plus tard, une deuxième bombe atomique « Fat Man » détruisait Nagasaki. Cette année, le maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, a appelé le monde à prendre des mesures allant vers l’interdiction de l’arme nucléaire, au moment où l’ONU renforce ses actions contre la Corée du Nord, en riposte à ses programmes balistique et nucléaire.
Chaque 6 août, dans les chaleurs humides étouffantes de l’été japonais, Hiroshima lutte contre l’oubli. Seuls le parc de la paix et son monument érigé à l’épicentre de l’explosion sont là pour rappeler que le 6 aout 1954 l’humanité entrait dans l’âge nucléaire.
Selon un sondage, 80% des Japonais ignorent, aujourd’hui, la date précise du bombardement atomique. Encore moins celui du second, trois jours plus tard, à Nagasaki. Les derniers survivants – leur moyenne d’âge est de 80 ans – s’éteignent peu à peu, et avec eux, leur mémoire.
Ce n’était que des enfants lorsqu’ils subirent le feu atomique. Ils ne demandent qu’une chose : que le monde n’oublie pas leurs souffrances pour qu’elles n’aient pas été inutiles. L’an dernier, Barack Obama a été le premier président américain en exercice à se rendre à Hiroshima. Le prix Nobel de la paix ne s’est pas excusé pour le bombardement mais il a promis d’œuvrer à l’interdiction des armes nucléaires. LIRE LA SUITE