L’Arabie saoudite a demandé au compositeur allemand Hans Zimmer, lauréat de deux Oscars de la meilleure musique de film, de « réarranger » son hymne national, a indiqué un haut responsable du royaume conservateur.
M. Zimmer, dont les musiques de films comprennent « Le Roi Lion » (1994), la trilogie « Dark Knight » et « Dune » (2021), a accepté les « grandes lignes » du projet, a déclaré sur X le président de l’Autorité générale pour le divertissement, Turki Al-Sheikh.
« Nous avons examiné de nombreux projets futurs qui, je l’espère, verront bientôt le jour (…), notamment le réarrangement de l’hymne national saoudien avec différents instruments », a déclaré ce maître de cérémonie à l’origine de plusieurs initiatives saoudiennes.
M. Zimmer a également discuté d’une comédie musicale d’inspiration saoudienne intitulée « Arabia », d’un « très grand concert » et de la bande originale de « La bataille de Yarmouk », un nouveau film saoudien à sortir, a-t-il ajouté.
« Nous nous sommes mis d’accord sur les grandes lignes de tous ces projets et j’espère que nous parviendrons à un accord final », selon lui.
L’hymne saoudien « Aach Al-Malik » (« Vive le roi ») a été écrit en 1947 par le compositeur égyptien Abdel Rahman Al-Khatib, à la demande du roi Abdel Aziz, fondateur du royaume, selon le site nationalanthems.info.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et pays abritant les sites les plus sacrés de l’islam, poursuit un ambitieux programme de réformes et de diversification de son économie.
Après avoir rouvert les cinémas, autorisé les femmes à conduire et admis les premiers touristes non musulmans en 2018, la transformation est passée à la vitesse supérieure avec une série de mégaprojets, notamment des stations balnéaires et NEOM, une ville futuriste dans le désert, dont le coût est estimé à 500 milliards de dollars.
Des défenseurs des droits humains affirment qu’à travers ces projets de modernisation, le royaume tente d’occulter certaines réalités comme les droits limités des femmes et le taux d’exécution de condamnés à mort parmi les plus élevés au monde.