NECROLOGIE-Jerry Rawlings s’est éteint, ce jeudi matin, à l’hôpital universitaire Korle-Bu d’Accra, où il avait été admis une semaine auparavant.
Président de la république de Ghana de 1981 à 2001, Rawlings a joué un rôle prépondérant dans le processus de démocratisation de son pays. Ancien lieutenant de l’armée de l’air ghanéenne, il participe pour la première fois à un coup d’État militaire en mai le 15 mai 1979. Sa tentative échoue, il est arrêté, puis libéré quelques semaines plus tard par un groupe d’officiers. Il organisera un nouveau putsch en 4 juin 1979, suivant qui renversera le régime de Fred Akuffo.
Mais quelques années plus tard, en décembre 1981, Rawlings reprend à nouveau les armes : il renverse le régime de Limann, qu’il estime corrompu, et prend la direction du Conseil provisoire de la défense nationale.
En 1992, après avoir démissionné de l’armée et fondé le National Democratic Congress (NDC), Rawlings engage son pays sur la voie de la démocratisation. Élu démocratiquement en 1992 à la présidence, il sera réélu en 1996 pour un second mandat.
Patriote engagé, il voué un respect à son homologue burkinabé Thomas Sankara, son meilleur ami. D’ailleurs, à côté du président Roch Marc Christian Kaboré, avec qui il a assisté à la cérémonie de collecte de fonds pour ériger un mémorial Thomas Sankara en octobre 2017, il disait : « Thomas Sankara croyait en autonomie, il préférait que le Burkina Faso se libère de l’aide internationale et toutes autres interventions de contrôle occidentales qui sont devenues une prolongation du colonialisme».
GMS