L’ACCES A INTERNET est devenu un véritable casse-tête en Afrique

Couper l’Internet est devenu une pratique courante de certains dirigeants africains qui s‘éternisent au pouvoir. Ils veulent restreindre la liberté d’expression des populations et des opposants en période électorale ou de crise politique.

L’un des exemples nous vient du Cameroun où les régions anglophones aux velléités séparatistes se sont vu bloquer l’Internet de février à avril cette année suite aux manifestations des pros indépendantistes. Velléités séparatistes se sont vu bloquer l’Internet de février à avril cette année suite aux manifestations des pros indépendantistes.

Pendant cette période, certains hommes d’affaires utilisant l’Internet pour leurs activités ont été forcés de quitter ces régions pour continuer à travailler. “C’est un terrain d’essai pour les pratiques autoritaires, en particulier dans l’espace numérique. Nous le disons parce que nous avons été témoins de ce qui se passe en termes de connectivité Internet en Afrique occidentale et centrale depuis 2009”, déclare Julie Owono, responsable Afrique de l’ONG Internet sans frontières.

Pour “Internet sans frontières, la restriction de l’accès à internet est une violation du droit international et de la résolution des nations-unis de juillet 2016 qui stipule que « les droits que les personnes ont hors ligne doivent également être protégés en ligne ». Le Togo qui a coupé l’Internet avec l’actuelle vague de protestations perd 300 000 $ par jour, selon les estimations d’Access Now. Un coup dur pour un pays où le PIB par habitant est de seulement 578 $.

Au Cameroun, les chiffres de l’impact de trois mois de coupure d’Internet sur l‘économie sont restés inconnus, mais les propriétaires d’entreprises ont été durement touchés.

“Le cas du Cameroun est particulièrement préoccupant, car je disais que la fermeture de deux régions spécifiques a eu lieu et que l’une d’entre elles abritait ce que nous appelons la Silicone mountain, de la ville de Buea qui héberge un certain nombre des start-up et des entrepreneurs qui s’appuient sur Internet pour créer de la valeur”.

L’Afrique n’est pas seule. Selon un rapport annuel de Freedom House, l’année dernière, la liberté d’Internet dans le monde entier a diminué pour la sixième année consécutive. Les médias sociaux étaient la cible principale. Alors que les pays du Moyen-Orient et de la Chine utilisent des pare-feu et bloquent les réseaux privés virtuels pour contrôler l’accès au Web, les dirigeants d’Afrique préfèrent de plus en plus un instrument plus brutal : la coupure.

 

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