Elle n’a sans doute pas été visée expressément par l’armée israélienne, qui ne l’a d’ailleurs pas mentionnée dans son tableau de chasse comme personnalité du Hamas éliminée à Gaza. Jamila Chanti, 66 ans, tuée dans un raid israélien jeudi 19 octobre à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, était pourtant la première femme membre du bureau politique du Hamas. Sa mort a été annoncée par le mouvement islamiste qui a parlé de «la martyre, docteure Jamila Chanti, dont la vie a été dédiée à l’effort et au sacrifice pour l’avancement de la cause palestinienne».
«Sœur musulmane» de la première heure, Jamila Chanti s’est illustrée par un long et solide parcours universitaire et politique avant d’être élue en 2021 parmi les 20 membres de la plus haute instance de la direction du Hamas. Native de Gaza, elle avait adhéré au mouvement des Frères musulmans en Egypte en 1977.