La Première dame des Etats-Unis, Jill Biden, a qualifié jeudi de « cruelle » la campagne de l’opposition républicaine contre Hunter Biden, fils du président américain et cible privilégiée des conservateurs en cette année électorale.
« Je pense que ce qu’ils sont en train de faire à Hunter est cruel », a-t-elle dit lors d’une interview à la chaîne MSNBC.
Elle était interrogée au lendemain d’une audition parlementaire consacrée à Hunter Biden, qui a tourné à la foire d’empoigne lorsque le quinquagénaire y a fait une brève apparition surprise.
Aux prises avec la justice, notamment pour fraude fiscale, Hunter Biden, dont le passé est semé d’addictions, est accusé par les républicains d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.
Mercredi, deux commissions parlementaires dominées par la droite ont recommandé qu’il soit reconnu coupable d’obstruction aux prérogatives d’enquête du Congrès pour avoir refusé de participer à une audition à huis clos sur ses intérêts financiers à l’étranger. Lui réclame une audition publique.
Pendant l’une des auditions, des élues républicaines s’en sont vivement prises à lui, l’une le qualifiant de « lâche » et montrant des photos scabreuses de lui, l’autre affirmant qu’il était « l’incarnation du privilège blanc ».
Jill Biden l’a défendu jeudi.
« Je suis vraiment fière de la manière dont Hunter a reconstruit sa vie après son addiction. J’aime mon fils et cela a fait du mal à mes petits-enfants. C’est ça qui m’inquiète tant, que cela soit aussi en train d’affecter leurs vies », a-t-elle dit.
Jill Biden dit considérer Hunter, né du premier mariage de Joe Biden, comme son propre fils.
Cette première union du président américain a connu une fin tragique: son épouse a trouvé la mort en 1972 dans un accident de voiture avec la fille encore bébé du couple. Hunter et son frère aîné Beau – mort d’un cancer en 2015 – avaient eux été blessés.