Le président français Emmanuel Macron a confirmé lundi que la contre-offensive de l’armée ukrainienne contre les forces russes avait commencé, estimant qu’elle allait durer « plusieurs semaines, voire mois ».
« La contre-offensive ukrainienne a démarré depuis plusieurs jours », a-t-il dit au côté du chancelier allemand Olaf Scholz et du président polonais Andrzej Duda à l’Elysée.
« Elle a vocation à se déployer sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois », a ajouté le président français qui réunit les dirigeants allemands et polonais au format du Triangle de Weimar, plateforme de réunions régulières au sommet entre les trois pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé samedi que des « actions de contre-offensive et défensives » avaient lieu en Ukraine, sans préciser s’il s’agissait de la grande contre-offensive préparée depuis plusieurs semaines.
Sept villages ont été repris aux forces russes dans le Sud et l’Est du pays dans le cadre de ces opérations, a affirmé lundi soir le gouvernement ukrainien.
« Nous souhaitons » que cette contre-offensive soit « la plus victorieuse possible pour pouvoir ensuite déclencher une phase de négociation dans de bonnes conditions », a encore souligné le président français.
Emmanuel Macron a également confirmé que la France allait continuer à « intensifier » son aide militaire à l’Ukraine.
« Nous avons intensifié les livraisons d’armes et de munitions, de véhicules blindés, de soutien aussi logistique », a-t-il rappelé, précisant également que de la maintenance était apportée aux matériels endommagés dans les combats.
« Nous continuerons conformément au calendrier que j’ai donné (au président Zelensky) dans les prochains jours et les prochaines semaines », a ajouté le chef de l’Etat.
Le chancelier Scholz a également souligné que l’Ukraine serait « soutenue aussi longtemps que nécessaire » en chars, artillerie mais aussi défense antiaérienne.
– « échec stratégique » –
« La guerre d’agression menée par la Russie est d’ores-et-déjà un échec stratégique et géopolitique pour l’agresseur », a martelé le président Macron.
Le président Duda a insisté de son côté sur la nécessité d’envoyer un « signal clair d’une perspective claire » d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan au prochain sommet de l’Alliance les 11 et 12 juillet à Vilnius (Lituanie)
Il faut qu’un « feu vert » soit donné à l’Ukraine, a-t-il souligné, sans toutefois aller jusqu’à parler d’une adhésion immédiate, très improbable aussi longtemps que le pays sera en guerre en raison des risques d’extension du conflit aux pays membres de l’Alliance.
En attendant cette entrée dans l’Otan, le président Macron avait proposé le 31 mai à Bratislava d’apporter des garanties de sécurité « tangibles » à l’Ukraine afin de dissuader la Russie de renouveler une telle agression. « On les négocie au plus haut niveau », a relevé le président Duda.