La Cour suprême du Kenya a annoncé vendredi qu’elle invalidait la victoire du président sortant Uhuru Kenyatta, lors du scrutin du 8 août. Une nouvelle élection présidentielle devra se tenir d’ici à soixante jours.
La Cour suprême du Kenya, saisie par l’opposition, a ordonné vendredi 1er septembre la tenue d’une nouvelle élection présidentielle, déclarant « invalide » le résultat du scrutin du 8 août, à l’issue duquel le président sortant Uhuru Kenyatta a été proclamé vainqueur. La plus haute instance judiciaire du pays invoque des irrégularités relevées dans les opérations de vote. Une nouvelle élection présidentielle doit être organisée dans les soixante jours.
Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur par 1,4 million de suffrages d’écart. Le chef de file de l’opposition, Raila Odinga, avait crié à la fraude massive après l’annonce des résultats. La coalition de l’opposition a déposé le 18 août un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats.
Peu après l’annonce de la Cour Suprême, l’opposition a salué « une décision historique ».
De nombreuses voix s’étaient élevées pour demander au candidat Raila Odinga de contester le résultat du scrutin devant les tribunaux, et non dans la rue, afin d’éviter une répétition des violences interethniques de 2007 consécutives à un autre vote présidentiel et qui avaient fait plus de 1 200 morts et 600 000 déplacés.