Les autorités nippones ont affirmé ce lundi qu’un «mégaséisme» suivi d’un tsunami pourrait provoquer jusqu’à 298.000 morts au Japon, après une nouvelle estimation des risques.
Au sud du Japon, le long de la fosse sous-marine de Nankai, la plaque tectonique océanique de la mer des Philippines est tout doucement en train de glisser sous la plaque continentale sur laquelle se trouve le pays nippon. Plus elles se déplacent, plus elles se bloquent, accumulant d’immenses quantités d’énergie. Mais une fois libérées, ces dernières peuvent provoquer d’énormes séismes.
C’est ainsi que le gouvernement nippon a affirmé ce lundi qu’un «mégaséisme» suivi d’un tsunami pourrait provoquer jusqu’à 298.000 morts au Japon. Les dégâts pourraient atteindre les 2.000 milliards de dollars. Des chiffres gargantuesques provenant d’une nouvelle estimation des risques.
Cette terrible révélation survient trois jours après le tremblement de terre qui a durement frappé la Birmanie, y faisant plus de 1.700 morts, mais aussi la Thaïlande où 18 personnes sont décédées, selon les derniers bilans officiels.
UN RISQUE COMPRIS ENTRE 75 ET 82%
Le groupe de travail sur la gestion des catastrophes auprès du gouvernement japonais a revu ses chiffres à la baisse. En 2014, il était prévu jusqu’à 323.000 morts lors d’une catastrophe similaire. Plus d’une décennie plus tard, l’estimation, tout de même effroyable, pressent jusqu’à 215.000 personnes tuées par un tsunami, 73.000 par l’effondrement de bâtiments et 9.000 par des incendies consécutifs à la catastrophe.
Si au cours des 1.400 dernières années, des «mégaséismes» dans la fosse de Nankai se sont produits tous les 100 à 200 ans, le dernier a eu lieu en 1946, il y a 79 ans. En janvier, un panel gouvernemental avait apporté des précisions, déclarant que la probabilité qu’un tel «mégaséisme» survienne dans les 30 prochaines années avait légèrement augmenté. Le risque qu’il se produise est désormais compris entre 75 et 82%.
En août dernier, l’Agence météorologique japonaise (JMA) avait émis son premier «avis de mégaséisme» depuis le dévastateur tremblement de terre de 2011, qui a déclenché un tsunami meurtrier et provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima.
À cette alerte au «mégaséisme» de la JMA, avait suivi un séisme de magnitude 7,1 dans le sud du Japon, qui avait fait 14 blessés. L’avis, levé après une semaine, avait provoqué des pénuries de riz et d’autres produits de base dans toute la région concernée.