C’est la deuxième fois que la Corée du Sud accueille les Jeux olympiques, deux événements qui représentent des tournants de son histoire. Les jeux d’été de Séoul, en 1988, avait été ceux de la reconnaissance internationale : la Corée du Sud, autrefois pays miséreux, ravagé par la guerre se faisait connaître comme une économie émergente et une démocratie balbutiante. Exactement 30 ans plus tard, elle organise ses deuxièmes Jeux olympiques… et le chemin parcouru dans l’intervalle est impressionnant.
Elle est devenue la onzième économie mondiale, la plus connectée du monde, une démocratie dynamique. Et son plus grand défi aujourd’hui, c’est celui des relations avec son turbulent voisin du Nord. Une Corée du Nord qui justement a accepté de participer aux Jeux, permettant ainsi une fragile détente…
Pour la première fois depuis la division de la Corée il y a 70 ans, raconte notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias,un membre de la famille régnante au Nord se trouve au Sud : Kim Yo-jung, la soeur du dirigeant Kim Jong-un, vient tout juste d’atterrir. Elle devrait participer à la cérémonie d’ouverture de ces 23e Jeux d’hiver… ce qui pose d’ailleurs un casse-tête diplomatique à Séoul !
Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, vient en effet accompagné du père d’un étudiant américain mort des suites de sa captivité au Nord. Pence ne cesse de marteler que Washington amplifiera les pressions sur Pyongyang. Il va donc falloir assoir ces dignitaires à des places suffisamment éloignées, sans pour autant froisser les susceptibilités diplomatiques de chacun. La cérémonie elle-même voit défiler les athlètes de chaque nation engagée dans les compétitions. Les deux Corées ont marché ensemble, sous le drapeau de la péninsule réunifiée. Puis, la flamme olympique allumée, les Jeux pourront officiellement commencer.