NÉCROLOGIE-Le footballeur originaire du Sénégal, qui formait dans les années 1970 avec Marius Trésor « la garde noire » en équipe de France de football, est décédé ce lundi au CHU de Nîmes (France).Bernadette Adams va pouvoir se reposer enfin après s’être occupée de son mari, entré dans un état végétatif le 17 mars 1982. L’ancien défenseur international français, né le 10 mars 1948 à Dakar, est plongé à 34 ans dans un coma profond suite à une erreur d’anesthésie lors d’une opération bénigne au genou.
Alité pendant tout ce temps à domicile, il est décédé à l’âge de 73 ans. Nîmes Olympique, le club de cette ville où il est joué (1970-1973), lui a d’ailleurs rendu hommage de même que l’OGC Nice (1973-1977) et le Paris Saint-Germain (1977-1979) à l’annonce de son décès. Jean-Pierre Adams est auteur d’une courte carrière internationale avec 22 sélections avec les Bleus entre 1972 et 1976. Il a malgré tout marqué l’histoire de l’équipe de France par son association avec Marius Trésor, formant une charnière centrale défensive redoutable surnommée « la garde noire ». Né dans la capitale sénégalaise, Jean-Pierre Adams rejoint à l’âge de huit ans la France où ses parents adoptifs lui permettent de vivre sa passion pour le football. Il se marie en avril 1969 avec Bernadette Adams, qui lui donnera deux fils avant d’accepter de vivre le pire avec lui.
En mai 2019, son épouse ruminait encore sa colère contre l’équipe médicale qui a raté l’anesthésie. « On m’a plutôt mise devant le fait accompli. J’ai reçu à l’époque un courrier de la sécurité sociale disant qu’à partir de juin 1983, il ne serait plus pris en charge en milieu hospitalier », affirmait-elle dans un entretien avec le journal français Le Point. Après s’être renseignée sur des centres spécialisés pouvant accueillir son mari et qu’elle qualifie de « mouroirs », elle a finalement choisi de le ramener à la maison. Mme Adams avait mis ainsi en place un emploi du temps chronométré et articulé autour de son époux : lever à sept heures, petit-déjeuner, toilette, balai des kinés et des aides-soignantes, couché, repas… « Le début a été dur, surtout que les enfants étaient petits. Maintenant, c’est dur, mais disons que c’est la routine ». Malgré ce « travail de longue haleine », elle assure n’avoir « aucun regret » sur son choix. « C’était la meilleure décision. Si je ne l’avais pas pris avec moi, je pense qu’il ne serait plus là aujourd’hui vu l’état dans lequel je l’ai récupéré ».