Le chef du Hamas, Ismaïl Hanieyh, a été assassiné par un « projectile à courte portée » tiré sur sa résidence à Téhéran dans une opération que l’Iran impute à Israël, ont annoncé samedi les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.
« D’après les enquêtes et investigations, cette opération terroriste a été menée en tirant un projectile à courte portée avec une ogive d’environ 7 kilogrammes depuis l’extérieur du lieu d’hébergement des invités (provoquant) une forte explosion », ont-ils indiqué dans un communiqué publié par l’agence officielle Irna.
Israël était « soutenu par les États-Unis » dans cette opération, ont ajouté les Gardiens.
Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi dans une résidence d’anciens combattants dans le nord de Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien.
Le mouvement islamiste palestinien, l’Iran et ses alliés ont imputé l’attaque à Israël qui n’a pas commenté, et ont juré de riposter.
Le chef du Hamas, 61 ans, a été tué par un « projectile aérien », avaient indiqué les médias iraniens.
Le New York Times, citant cinq responsables de pays du Moyen-Orient parlant sous couvert d’anonymat, avait affirmé jeudi qu’il avait été tué par une bombe cachée depuis environ deux mois dans la résidence où il séjournait, protégée par les Gardiens de la Révolution, dans le nord de Téhéran.
Israël « recevra certainement la réponse à ce crime au moment, au lieu et de la manière appropriés », ont indiqué les Gardiens samedi.
La mort d’Ismaïl Haniyeh est survenue au lendemain d’une frappe israélienne ayant tué le chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, près de Beyrouth.
Ces deux attaques ravivent les craintes d’un élargissement de la guerre, entre Israël d’une part, l’Iran et les groupes qu’il soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen d’autre part.
Alors que l’Iran et ses alliés préparent une riposte, le quotidien ultraconservteur Kayhan a déclaré samedi qu’ils devraient frapper Tel Aviv et Haïfa et viser des responsables israéliens.
« Des zones comme Tel Aviv et Haïfa et les centres stratégiques et surtout la résidence de certains responsables impliqués dans les crimes récents font partie des cibles » de représailles, a écrit le journal.
AFP