IRAK: Mossoul libérée des mains du groupe EI après neuf mois de combats

Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi est arrivé ce dimanche dans Mossoul «libérée» et a salué la «victoire majeure» contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ce dimanche 9 juillet marque le point final d’une bataille meurtrière, longue de neuf mois. En début d’après-midi, Haïdar al-Abadi est arrivé « dans la ville libérée de Mossoul et félicite les combattants héroïques et le peuple irakien pour cette victoire majeure », a indiqué le communiqué émanant de son cabinet.

La reconquête de Mossoul arrive au terme d’une offensive lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. L’organisation EI avait fait de Mossoul son principal bastion en Irak. Son chef, Abou Bakr al-Baghdadi avait proclamé le « califat » depuis la grande mosquée al-Nouri, à la mi-juin 2014.

Il s’agit de la plus importante victoire de l’Irak face à l’EI depuis que le groupe extrémiste sunnite s’était emparé cette même année de vastes portions du territoire irakien. Toutefois, des jihadistes sont encore présents à l’ouest et au sud de la ville.

Une ville ruinée

Dès hier, sans attendre l’annonce officielle, des dizaines de soldats irakiens avaient commencé à célébrer la victoire, en dansant et en tirant en l’air, au milieu des ruines sur les bords du Tigre. Des sources irakiennes affirmaient alors que la reconquête de Mossoul était entrée dans sa phase finale : il ne restait plus aux jihadistes qu’une bande de territoire sur la rive ouest du Tigre. Les troupes d’élite irakiennes au sol, aidées par les raids aériens de la coalition sont donc venues à bout des derniers réduits tenus par les combattants du groupe Etat islamique dans la vieille ville. Selon le général Yahya Rassoul, porte-parole de l’armée irakienne, une trentaine de jihadistes a été tuée en tentant de s’enfuir à la nage par le Tigre, ce matin.

Mossoul est aujourd’hui réduite, dans certains quartiers, à l’état de ruines : selon les Nations unies, la remise en état des infrastructures de base coûtera sans doute plus d’un milliard de dollars.  LIRE LA SUITE

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