Infrastructures et changements climatiques : Éviter de jeter des milliards dans les eaux

Le Sénégal est à l’heure des grands chantiers comme le Brt, le Ter, les autoroutes, les ponts etc. Mais avec les changements climatiques, les infrastructures peuvent être mises en péril par des phénomènes météorologiques extrêmes. Ce qui veut dire qu’il y a des risques qui pèsent sur les infrastructures. 
 
C’est justement pour trouver des solutions à ses problématiques qu’est né le Projet d’adaptation aux changements climatiques pour des infrastructures résilientes au Sénégal et en Afrique de l’Ouest (PACCIR). Il est piloté par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en partenariat avec Global center on adaptation (GCA) et le Centre de suivi écologique. 
 
Le comité de pilotage a été installé, ce mardi 14 mars par le vice-recteur de l’UCAD, Pr Aminata Niang Diène. Dr Valdiodio Ndiaye, par ailleurs directeur général des transports terrestres a été porté à la tête du comité composé d’experts pluridisciplinaires.  
 
« Quand on parle des relations entre infrastructures et changements climatiques, on parle de deux objectifs : l’atténuation et l’adaptation », souligne Valdiodio Ndiaye. Ce dernier fait remarquer qu’avec les changements climatiques, les infrastructures sont souvent détruites. En guise d’exemple, la sécheresse occasionne des fissures sur les infrastructures. Les effets peuvent être encore plus dévastateurs avec les inondations.
 
« Le Sénégal a construit beaucoup de routes avec le Brt, le Ter et d’autres projets du Pse. C’est donc des milliards du contribuable qui sont engloutis. Si ces infrastructures ne s’adaptent pas aux changements climatiques, une forte pluie pourrait détruire par exemple la ligne du Ter. C’est beaucoup de milliards qui sont perdus », fait remarquer Valdiodio Ndiaye. 
 
Il est de même du Brt où avec deux jours de pluie, on peut perdre tout le trajet. Comme on peut perdre des ponts, des routes stratégiques ou des pistes de désenclavement, mais aussi les bâtiments, les conduites électriques, les réseaux de télécommunications… 
 
Autant de risques sur des centaines voire des milliers de milliards sans compter les conséquences sociales. Il faut donc agir au plus vite. « Avec ce programme, les chercheurs essaient de comprendre comment construire des infrastructures résilientes, adaptées aux changements climatiques », rassure Valdiodio Ndiaye. Le travail consistera à analyser le milieu physique, voir les types d’infrastructures et les aléas les plus impactants. Et à partir de là, établir les niveaux de risques et dégager les méthodes d’adaptation. 
 
Que faire avec les infrastructures déjà terminées ? Elles ont été amenées à s’adapter, soutient le DG des transports. Un travail a été fait en amont par les ingénieurs en charge de la construction. « Maintenant, comme je l’ai dit, il n’y a pas de solution unique ou facile. L’adaptation est un processus continu, à chaque fois que de nouveaux événements arrivent, on y apprend et on s’adapte davantage dans la conception et la construction des infrastructures ».

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