Successeur de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à la tête de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Ibrahima Thiam dévoile ses ambitions. Dans un entretien accordé à L’Observateur, il revient sur son parcours, les défis de son parti, la situation socio-économique du pays et les enjeux de la reddition des comptes.
Un héritier engagé
Né à Kaolack, Ibrahima Thiam est un intellectuel et auteur engagé, avec une carrière marquée par la rigueur et le militantisme citoyen. Ancien Secrétaire général du Centre de recherche Saint-Antoine en France, il a fondé en 2017 le mouvement Un Autre Avenir, avant de rejoindre l’ACT aux côtés d’Abdoul Mbaye. Il s’est aussi illustré comme auteur d’ouvrages politiques, dont « Diomaye-Sonko, les frères siamois : espoir ou désillusion ? ».
Élu récemment à la présidence du parti, il affirme vouloir inscrire son action dans la continuité des valeurs fondatrices : éthique, transparence et engagement au service de l’intérêt général.
Trois priorités pour relancer l’ACT
Dès sa prise de fonction, Ibrahima Thiam identifie trois chantiers majeurs : renforcer l’ancrage territorial du parti, élaborer une alternative politique crédible et préserver l’identité éthique de l’ACT. « Le Sénégal mérite une politique propre, courageuse, tournée vers l’intérêt général. Il est temps de rompre avec les compromissions », déclare-t-il.
Thiam refuse toute forme d’opposition systématique. Il se positionne plutôt dans « une opposition responsable », attachée à la vérité et au respect de l’État de droit.
Une justice équitable plutôt que spectaculaire
Concernant les poursuites engagées contre des dignitaires de l’ancien régime, l’interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias salue le principe de reddition des comptes, mais avertit : « La justice ne doit jamais être un instrument politique. Elle doit rester juste, indépendante et équitable. »
Il met aussi en garde contre certaines pratiques du nouveau pouvoir, comme les interdictions de sortie du territoire sans notification légale, perçues selon lui comme des gestes symboliques, mais juridiquement discutables.
Dette cachée et exigences du FMI : « Il faut gouverner, pas commenter »
Le président de l’ACT revient également sur les critiques du FMI, qui évoque une dette cachée laissée par l’ancien régime. Pour lui, ces révélations confirment les dérives passées, mais les nouvelles autorités doivent désormais passer à l’action. « L’heure n’est plus à la plainte. Gouverner, c’est affronter les défis, pas commenter les dégâts », martèle-t-il.
L’ACT au dialogue national du 28 mai
Thiam confirme la participation de son parti au prochain dialogue national. Il insiste sur l’importance d’un cadre de discussion sincère, fondé sur l’écoute et la recherche de solutions durables. « Nous ne venons ni pour cautionner, ni pour contester systématiquement. Nous venons pour construire », précise-t-il.
Une situation socio-économique préoccupante
Enfin, le nouveau président de l’ACT se montre lucide sur l’état du pays. Selon lui, les urgences sont nombreuses et les attentes sociales élevées. Il appelle les nouvelles autorités à recentrer leur action sur le mieux-être des Sénégalais. « Le pays a besoin d’un cap, de résultats, et non de slogans. »
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Successeur de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à la tête de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Ibrahima Thiam dévoile ses ambitions. Dans un entretien accordé à L’Observateur, il revient sur son parcours, les défis de son parti, la situation socio-économique du pays et les enjeux de la reddition des comptes.
Un héritier engagé
Né à Kaolack, Ibrahima Thiam est un intellectuel et auteur engagé, avec une carrière marquée par la rigueur et le militantisme citoyen. Ancien Secrétaire général du Centre de recherche Saint-Antoine en France, il a fondé en 2017 le mouvement Un Autre Avenir, avant de rejoindre l’ACT aux côtés d’Abdoul Mbaye. Il s’est aussi illustré comme auteur d’ouvrages politiques, dont « Diomaye-Sonko, les frères siamois : espoir ou désillusion ? ».
Élu récemment à la présidence du parti, il affirme vouloir inscrire son action dans la continuité des valeurs fondatrices : éthique, transparence et engagement au service de l’intérêt général.
Trois priorités pour relancer l’ACT
Dès sa prise de fonction, Ibrahima Thiam identifie trois chantiers majeurs : renforcer l’ancrage territorial du parti, élaborer une alternative politique crédible et préserver l’identité éthique de l’ACT. « Le Sénégal mérite une politique propre, courageuse, tournée vers l’intérêt général. Il est temps de rompre avec les compromissions », déclare-t-il.
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Une justice équitable plutôt que spectaculaire
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Il met aussi en garde contre certaines pratiques du nouveau pouvoir, comme les interdictions de sortie du territoire sans notification légale, perçues selon lui comme des gestes symboliques, mais juridiquement discutables.
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Une situation socio-économique préoccupante
Enfin, le nouveau président de l’ACT se montre lucide sur l’état du pays. Selon lui, les urgences sont nombreuses et les attentes sociales élevées. Il appelle les nouvelles autorités à recentrer leur action sur le mieux-être des Sénégalais. « Le pays a besoin d’un cap, de résultats, et non de slogans. »
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