La crise qui secoue l’hôpital de Ourossogui est loin de connaître son épilogue. En effet, il y a quelques jours, Awa Fall Diagne, la directrice des ressources humaines du ministère de la Santé, invitée de l’émission « Pencoo » sur RFM, a pointé un doigt accusateur sur les syndicalistes membres de la section locale du SUTSAS. Pour elle, le mouvement d’humeur des travailleurs de l’hôpital de Ourossogui est dû à l’affectation de leur secrétaire général à Dakar.
Suite à cette sortie, le SUTSAS s’inscrit en faux contre les propos de la DRH du ministère de la Santé et se dit plus que jamais déterminé à poursuivre son combat. «Nous voulons tout simplement faire savoir aux Sénégalais que l’objet de notre mouvement d’humeur n’est aucunement lié au fait que notre secrétaire général a été enlevé de son poste. L’objet de notre grève concerne l’augmentation unilatérale des primes du directeur de l’hôpital de Ourossogui, une somme de 500 000 F octroyée au PCA et un refus catégorique pour le personnel. Notre secrétaire général a été démis, parce qu’il défendait des questions syndicales. Ce que nous considérons aussi être une violation flagrante de l’article du 29 du Code du travail.
Il s’en est suivi aujourd’hui son affectation arbitraire que nous continuerons aussi de dénoncer. Nous avons jugé nécessaire de faire cette précision à l’endroit de l’opinion pour qu’elle sache que la paralysie de la santé dans la région de Matam depuis un an, est liée à l’augmentation unilatérale des primes du directeur de l’hôpital de Ourossogui. Ils ont demis notre secrétaire général de son poste, mais nous voudrions faire cette précision à la DRH que nous ne sommes en grève, parce qu’on a enlevé quelqu’un de son poste. Nous sommes en grève pour dénoncer cette augmentation de prime unilatérale attribuée au directeur de l’hôpital au détriment du personnel. Ce qui est injuste», fustige Cheikh Bouya Niang, un des membres de SUTSAS.
Toutefois, malgré le départ de leur secrétaire général, l’Union régionale du SUTSAS de Matam ne compte pas faire baisser la tension. Au-delà de la rétention de toutes les données sanitaires depuis presque un an et du boycott de l’ensemble des programmes du ministère de la Santé, les syndicalistes suivent les mouvements d’humeur dans le dernier plan d’action d’And Gueusseum.