Plus de 300 acteurs d’Hollywood, dont un grand nombre de stars de premier plan, menacent de faire grève si leurs revendications, notamment en matières salariales, ne trouvent pas gain de cause.
Après celle des scénaristes, qui a actuellement cours, y aura-t-il aussi bientôt une grève des acteurs à Hollywood ? L’ultimatum est posé. Meryl Streep, Jennifer Lawrence, Amy Schumer, Ben Stiller, Julia Louis-Dreyfus, et des centaines d’autres acteurs de premier plan ont en effet signé une lettre, indiquant à la direction de SAG-AFTRA qu’ils sont prêts à faire la grève afin de parvenir à un «accord transformateur».
Dans le message envoyé à la direction syndicale et à son comité de négociation relayé par le magazine Rolling Stone notamment, la coalition d’acteurs – comprenant notamment Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Rami Malek, Amy Schumer, Ben Stiller, Neil Patrick Harris, Julia Louis-Dreyfus, Lena Waithe, Laura Linney, Sarah Polley, Quinta Brunson et bien d’autres – a concédé qu’«une grève entraînerait des difficultés incroyables pour beaucoup de personnes, et que personne ne la souhaite».
TRANSFORMER LES PRATIQUES
Mais le collectif s’est avéré déterminé à y venir : «Nous sommes prêts à agir s’il faut en venir à cela», ont-ils menacé. Qualifiant 2023 de «point d’inflexion sans précédent dans notre industrie», les acteurs signataires soulignent que «ce qui aurait pu être recevable les autres années n’est tout simplement pas suffisant».
«Le syndicat et l’AMPTP, qui négocient au nom des sociétés de divertissement, sont actuellement dans une course contre la montre pour conclure un accord à l’approche de l’expiration du 30 juin des contrats de télévision et de théâtre du syndicat», explique THR. Avant les négociations SAG-AFTRA, qui ont commencé le 7 juin, «près de 98% des membres votants s’étaient déclarés en faveur d’une grève potentielle», précise le magazine, qui analyse cette volonté farouche d’en découdre pour obtenir gains à leurs revendications comme «une monnaie d’échange clé dans les pourparlers avec les studios et les streamers».
«Nous avons le sentiment que nos salaires, notre métier, notre liberté de création et le pouvoir de notre syndicat ont tous été sapés au cours de la dernière décennie. Nous devons inverser ces trajectoires», est-il écrit dans la lettre.
Les signataires ont spécifiquement fait part de leur intérêt à instituer un «réalignement» des taux de rémunération minimum, à la perception de revenus à chaque utilisation de leurs œuvres en streaming, et des dispositions d’exclusivité.
La lettre appelle aussi à une transformation des pratiques d’auditions auto-enregistrées et à une réglementation majeure de l’intelligence artificielle, demandant à ce que l’accord qui sera signé «protège non seulement nos images ressemblantes, mais garantisse aussi que nous sommes bien rémunérés lorsque l’un de nos travaux sont utilisés pour former l’IA».