Pour les Arméniens, il y aurait d’autres interpellations. Erevan dénonce des « arrestations illégales » au sein des colonnes de civils quittant le territoire. Pour quitter le Haut-Karabakh, les Arméniens de l’enclave doivent passer par des contrôles des forces azerbaïdjanaises. Et au dernier poste, les hommes en âge de combattre sont filmés. Bakou affirme que les combattants ayant déposé leurs armes peuvent être amnistiés. « Mais ceux qui ont commis des crimes de guerre […] doivent nous être remis », justifiait une source gouvernementale azerbaïdjanaise mardi 26 septembre.
Des combattants arméniens inquiets
Ces opérations de recherche, menées par l’Azerbaïdjan, inquiètent la communauté arménienne. L’enclave, objet de deux guerres, était très militarisée. Chaque famille comptait un ou plusieurs combattants qui craignent aujourd’hui d’être arrêtés. Beaucoup d’hommes ayant servi l’entité séparatiste arménienne disent donc qu’avant de partir, ils ont brûlé livres, souvenirs et photos de famille, mais aussi uniformes, armes et documents pour tenter d’effacer leur parcours militaire.
Un ancien habitant de la région affirmait à RFI que les forces azerbaïdjanaises avaient des listes de personnes à arrêter. Selon lui, Bakou rechercherait 400 hommes. Mais l’Azerbaïdjan, de son côté, n’a pas annoncé d’objectif chiffré.
(Avec AFP)