Pour une partie des eurodéputés, comme la centriste Marie-Pierre Vedrenne, l’Union européenne doit désormais assumer de s’engager dans un bras de fer avec les États-Unis.
« L’Union européenne est capable de riposter quand elle est menacée. Elle l’a déjà fait avec les véhicules électriques chinois. Elle a imposé des droits de douane. Donc il ne faut pas avoir peur. Il faut, si on est attaqué, répliquer pour faire en sorte que cette situation cesse », estime-t-elle.
D’autres défendent l’achat de produits américains dans l’espoir d’échapper à une guerre commerciale. Tandis que d’autres, comme Manon Aubry, eurodéputée de gauche, y voient une occasion de repenser la relation commerciale de l’Union européenne avec les États-Unis.
« Donald Trump, ce qu’il va vouloir faire, c’est nous diviser »
« La solution, elle passe d’abord par le fait de se concentrer sur la production en Europe de ce dont nous avons besoin. Il est temps pour l’Union européenne de se poser enfin la question de sa propre autonomie et indépendance en matière industrielle, en matière agricole », affirme-t-elle.
Les vingt-sept États membres arriveront-ils à trouver une position commune ? Marie-Pierre Vedrenne craint les divisions. « Donald Trump, ce qu’il va vouloir faire, c’est nous diviser, cibler certains Etats membres, par exemple les voitures allemandes, certains produits agroalimentaires français ou italiens. Donc, il ne faut pas céder à cette approche transactionnelle », prévient-elle.
La question du positionnement européen doit être évoquée demain et mercredi lors d’une réunion informelle des 27 ministres du Commerce de l’Union européenne à Varsovie.