Guerre Israël-Hamas : troisième semaine de crise à Gaza, le point sur la situation

Joe Biden et Benjamin Netanyahu ont annoncé que la bande de Gaza, assiégée, bénéficie désormais d’un « flux continu » d’aide humanitaire.

L’horreur continue à Gaza, mais la situation des Palestiniens connaît un changement alors que les convois d’aide humanitaire vont être désormais en « flux continu », comme l’ont promis Joe Biden et Benjamin Netanyahou. Ceci alors qu’Israël se prépare toujours à une offensive terrestre dans la bande de Gaza, en état de siège, et que les tensions ne cesse d’enfler avec l’Iran et ses alliés.

Alors que la troisième semaine du conflit a déjà débuté, et que plus de 5 000 Gazaouis sont morts dont plus de 2 000 enfants, Le HuffPost fait le point sur la situation au Proche-Orient.

Les convois humanitaires en « flux continu »

Un second convoi humanitaire a été envoyé dimanche dans la bande de Gaza depuis l’Égypte, ont indiqué des sources israéliennes, égyptiennes et humanitaires. Samedi, un premier convoi de 20 camions était entré dans le petit territoire palestinien, trois jours après le feu vert donné par les autorités israéliennes à Joe Biden lors de sa visite en Israël mercredi.

Dix-sept camions d’aide ont cette fois passé le terminal de Rafah, le seul accès à la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël, a constaté un journaliste de l’AFP. Quatorze camions sont entrés dans le territoire palestinien, d’après un autre journaliste de l’AFP.

Et ce ne devrait pas le dernier. Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont tombés d’accord dimanche pour que la bande de Gaza, assiégée, bénéficie désormais d’un « flux continu » d’aide humanitaire, a indiqué la Maison Blanche.
Nouveaux raids israéliens à Gaza

Israël a annoncé une intensification des frappes, prélude à une probable intervention terrestre de ses troupes dans le petit territoire palestinien qu’elles avaient évacué unilatéralement en 2005, deux ans avant que le mouvement islamiste palestinien n’y prenne le pouvoir.

Des dizaines de Palestiniens dont des enfants ont été tués dans la bande de Gaza dimanche dans des raids intenses israéliens contre ce territoire assiégé. Sur le terrain, l’armée israélienne a intensifié ses frappes dans la bande de Gaza, un porte-parole affirmant que « des dizaines » de combattants du Hamas y avaient été tués.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, les raids les plus meurtriers ont eu lieu à Deir al-Balah, où 80 personnes dont des femmes et des enfants ont péri et plusieurs immeubles ont été détruits. Des raids ont également visé Khan Younès et Rafah (sud).

Et dans la nuit de dimanche à lundi, au moins 70 nouveaux Palestiniens ont été tués dans des raids aériens menés par l’armée israélienne, selon un bilan du gouvernement du Hamas. L’une des frappes a fait 17 morts dans une maison à Jabaliya, dans le nord du territoire, alors que 25 autres personnes ont été tuées dans des raids dans le secteur central de la bande de Gaza, a précisé le mouvement islamiste.
 
Montée des tensions avec l’Iran et le Liban

Les États-Unis ont mis en garde ce dimanche l’Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu’ils « agiront » en cas d’attaques contre leurs intérêts et Israël et annonçant un déploiement militaire renforcé.

Après deux semaines de guerre contre le Hamas palestinien, Israël se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza en état de siège et l’Iran, soutien du groupe islamiste palestinien, a averti Washington et l’État hébreu que la situation risquait de devenir « incontrôlable » au Proche et Moyen-Orient.

L’armée israélienne a également accusé le Hezbollah de chercher l’escalade militaire au risque d’entraîner le Liban dans une guerre, après de nouveaux accrochages à la frontière, où la tension est vive depuis l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas palestinien en Israël. « Le Hezbollah agresse et entraîne le Liban dans une guerre dont il ne tirera aucun profit, mais dans laquelle il risque de perdre beaucoup », a averti le porte-parole Jonathan Conricus.

Signe d’une montée des tensions, le président Joe Biden a eu dimanche au téléphone des dirigeants de pays alliés : le Canadien Justin Trudeau, le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Olaf Scholz, l’Italienne Giorgia Meloni et le Britannique Rishi Sunak, a annoncé la Maison Blanche. Ainsi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le pape François dans des appels distincts.
 
Israël frappe une mosquée en Cisjordanie, et par erreur une position égyptienne

L’armée israélienne a affirmé dimanche que l’un de ses chars avait frappé « par erreur » une position égyptienne à la frontière entre les deux pays. « Il y a peu de temps, un char de l’armée israélienne a frappé par erreur une position égyptienne près de la frontière dans le secteur de Kerem Shalom », a annoncé l’armée dans un communiqué, disant « déplorer » cet incident et annonçant l’ouverture d’une « enquête ». L’armée égyptienne a fait état de « blessés légers » dans ses rangs après cette frappe, sans en donner le nombre. « La partie israélienne s’est dite désolée aussitôt après cet incident involontaire, une enquête est en cours », a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a également affirmé dimanche avoir tué, lors d’une frappe aérienne, des « terroristes » s’abritant dans un souterrain de la mosquée Al-Ansar de Jénine, en Cisjordanie occupée. « L’armée a mené une attaque aérienne sur un complexe terroriste appartenant à des agents du Hamas et du Jihad islamique, responsables de plusieurs attaques terroristes au cours des derniers mois, et qui organisaient une nouvelle attaque terroriste imminente », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.

Le directeur du Croissant-Rouge de Jénine, Mahmoud Al-Saadi, cité par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, a déclaré qu’une personne avait été tuée et que trois autres avaient été blessées lors de la frappe. Selon l’armée israélienne, qui a mené l’opération conjointement avec le service de renseignement intérieur israélien, la mosquée servait de « centre de commandement pour planifier des attaques » à venir et de « base pour leur réalisation ».

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