Gendarme tué après un refus d’obtempérer: « La France a tué mon mari par son laxisme et son excès de tolérance », dénonce sa veuve

La veuve d’Eric Comyn, le gendarme tué après un refus d’obtempérer ce lundi soir à Mougins (Alpes-Maritimes), a exprimé sa colère ce mercredi matin lors d’une cérémonie d’hommage.
 
Un cri de colère de la veuve d’Eric Comyn. Lors d’une cérémonie d’hommage ce mercredi matin à Mandelieu-la-Napoule, la femme du gendarme tué après un refus d’obtempérer ce lundi soir à Mougins (Alpes-Maritimes) a dénoncé le laxisme selon elle de la justice. Le suspect, un Cap-Verdien en situation régulière, avait déjà été condamné à dix reprises, notamment pour des délits routiers. Et il avait déjà refusé d’obtempérer en 2012.
 
« Je l’affirme haut et fort: la France a tué mon mari, a lancé Harmonie Comyn, évidemment très choquée. La France a tué mon mari, le père de mes enfants. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir? Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis? »
 
Père de deux enfants
Eric Comyn, 54 ans, laisse deux enfants et leur maman. « Sa vie a été arrachée sans foi ni loi, avait déploré le maire de Mougins, Richard Galy, un peu plus tôt lors d’un hommage précédent dans sa ville, où a eu lieu le drame. Comment ne pas être en colère dans une société où le respect n’a plus sa place? Comment ne pas être en colère contre la passivité des suites judiciaires? Nous pouvons être fiers de nos forces de l’ordre, de leur engagement, de leur dévouement, de leur abnégation, du sens du devoir. Eric Comyn incarnait toutes ces valeurs quotidiennement dans l’exercice de ses missions. »
 
« Ce n’est pas un refus d’obtempérer classique, avait souligné Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, sur RMC-BFMTV ce mardi. Ce n’est pas simplement ‘je n’ai pas voulu arrêter ma voiture’. C’est un crime. La justice dira si c’est volontaire ou involontaire. En tout cas, c’est un acte criminel. Un père de famille est mort. Il avait l’uniforme de la République, on ne pouvait pas le louper. Et ce gendarme n’était pas en course-poursuite. Il faisait un contrôle routier, dans une entrée d’autoroute, avec la police municipale, et quelqu’un a commis un acte criminel. »
 

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