« Les attaques ciblées et les assassinats de journalistes constituent des crimes de guerre », ont déclaré ces experts indépendants dans un communiqué.
« Les attaques contre les médias à Gaza et les restrictions imposées aux autres journalistes pour accéder à Gaza, combinées à de fortes perturbations d’internet, constituent des obstacles majeurs au droit à l’information », ont-ils également indiqué.
Selon les informations dont dispose l’ONU, plus de 122 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas suite à l’attaque le 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien sur le sol israélien.
Par ailleurs, quatre journalistes israéliens ont été tués par le Hamas le 7 octobre, et trois journalistes libanais ont été tués par des tirs d’obus israéliens près de la frontière libanaise, indiquent les rapporteurs de l’ONU, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l’homme mais ne s’expriment pas en son nom.
Et des dizaines de journalistes palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes à Gaza et en Cisjordanie, indiquent-ils.
Les rapporteurs se disent également préoccupés par des informations selon lesquelles des journalistes ont été attaqués alors qu’ils étaient clairement identifiés par des vestes et des casques portant la mention « presse » ou lorsqu’ils se déplaçaient dans des véhicules de presse clairement identifiés.
Cela semble indiquer que ces attaques « sont une stratégie délibérée des forces israéliennes visant à entraver les médias et à réduire au silence les reportages critiques », selon les experts de l’ONU.
Ils appellent à des enquêtes « rapides, indépendantes et impartiales » et demandent à la justice internationale d’accorder une attention particulière aux attaques contre les journalistes.
L’attaque le 7 octobre du Hamas sur le sol israélien a fait environ 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza le jour de l’attaque du Hamas, dont une centaine ont été libérées fin novembre à la faveur d’une première trêve, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Selon les autorités israéliennes, 132 otages restent détenus à Gaza, dont 29 seraient morts.
En riposte, Israël a juré d' »anéantir » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une vaste opération militaire qui a fait plus de 27.000 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.