Les travaux du sommet du G20 se poursuivent ce samedi à Hambourg dans une ambiance tendue. Une importante manifestation des altermondialistes est prévue à laquelle devraient participer quelque 100 000 personnes. La police redoute de nouveaux débordements après les affrontements qui ont opposé ces dernières 48 heures manifestants hostiles au G20. Au programme de cette dernière, et c’est assez inhabituel, une séance de travail consacrée à l’Afrique.
C’était une priorité de la présidence allemande du G20 : aider l’Afrique à devenir attractive pour les investisseurs privés et garantir ainsi son développement économique. Et Angela Merkel n’a pas ménagé sa peine. Deux forums d’affaires ont été organisés, au Kenya et en Allemagne, pour vendre la destination Afrique à des patrons d’entreprises et des fonds d’investissements. Un sommet a même accueilli à Berlin une dizaine de chefs d’Etats Africains pour préparer justement ce G20.
Un moyen de lutter contre l’immigration clandestine
La chancelière allemande ne veut pas d’un énième plan avec des promesses d’aides. Elle souhaite que les pays africains se réforment, qu’ils harmonisent leurs réglementations, qu’ils assurent les risques. Bref qu’ils deviennent des pays où l’on vient investir.
Car les défis sont nombreux. D’ici 2050, la population du continent va doubler pour atteindre les deux milliards et demi d’habitants. Et il faudra créer 22 millions d’emplois chaque année pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail.
La démarche d’Angela Merkel n’est pas sans arrière-pensées et elle ne s’en cache pas d’ailleurs. Aider l’Afrique à se développer, c’est aussi un moyen de lutter contre l’immigration clandestine.