Fuites de contrats: Un ancien Ministre de la République frustré et récemment muté, en serait l’instigateur

Un ancien Ministre de la République, muté ailleurs, est accusé d’être l’instigateur et planificateur des fuites de contrats relayées dans la presse. Malheureux suite à sa mutation, il s’inscrit dans une logique de sabotage du travail de son successeur à son précédent poste.

Ce Ministre identifié, soucieux de perdre ses possibilités d’empocher de fortes commissions, découvre-t-on, est l’auteur des fuites du contrat de fourniture d’armements signé entre le Ministère en charge de l’Environnement et une société dénommée La Vie Commercial Brokers. Ledit contrat visé a été publié et partagé en premier lieu par un réseau de journalistes. Par la suite,, la grande offensive médiatique a été engagée avec des reprises dans beaucoup de journaux et sites d’informations.

e Sénégal est un pays où certains pensent être indispensables dans la gestion des affaires publiques. Occupant des postes stratégiques dans un gouvernement, certains s’y accrochent, se servent et finissent par en faire un patrimoine personnel. Ils se considèrent comme étant les uniques compétences, susceptibles de faire fonctionner les programmes et politiques du gouvernement. Ces imbus de la République, une fois déboulonnés et mutés, engagent un travail de fourmi pour saboter et détruire le travail de leur successeur.

C’est, d’ailleurs, ce qui s’est passé avec les fuites organisées des contrats, dont celui concernant l’armement des forces de l’ordre et de sécurité. Dans cette opération aux allures de dénigrement, se cache une triste réalité. Le nom de l’ancien Ministre, au coeur des affaires de la République, remplacé dans le dernier remaniement gouvernemental, est cité comme étant l’auteur de ces fuites. Et pourtant, il a été relogé tout près du Chef avec des privilèges énormes. Mais, l’homme semble être un insatiable. En réalité, c’est un pouvoiriste et un « arrogant » qui pense être incontournable. L’autre réalité, évoque-t-on, serait la perte de ses commissions avec la signature de contrats dans ses fonctions de puissant Ministre d’un Ministère qui constitue le noyau ou le nerf de la gestion des affaires du pays. D’autres soutiennent même qu’il n’est pas content d’avoir quitté un Ministère aussi stratégique pour une fonction plus ou moins lucrative et rentable.

Maintenant, son schéma de sabotage serait d’orchestrer des fuites organisées pour affaiblir son successeur. Il met les bâtons dans les roues de son remplaçant qui lui pourtant énormément de respect. Mais, ce Ministre incriminé dans cette affaire de fuites de contrats ne sait probablement pas que sa stratégie morbide peut entraîner une entorse dans la diligence des affaires de la République. Ce Ministre égoïste, logé ailleurs, formellement identifié et sa stratégie débusquée, doit présentement prendre le choix de poursuivre son entreprise sournoise ou de s’aligner. Sinon…

Se croyant plus malin que tous les Sénégalais, ce Ministre, bien connu, dont Leral a pris le soin de ne pas encore dévoiler l’identité pour le moment, a balancé sciemment dans un réseau de journalistes, ces informations concernant les contrats d’armement. Certains journaux et sites d’informations, vu le caractère sensible et la portée de l’information, ont décidé d’en faire des publications. Les titres des fuites de contrats publiés, formulés comme suit : « Après une enquête, l’Occrp a révélé qu’un contrat d’armement « douteux », d’un montant de 45 milliards de FCfa a été signé entre le trafiquant d’armes « Petit Boubé », la société Lavie Commercial Brokers, logée en Israël et le Ministère de l’Environnement sous Abdou Karim Sall », étaient assez équivoques. Suffisant pour installer un acharnement populaire, de la calomnie et des invectives pour des serviteurs de la République, engagés et très responsables.

Recadrage et précisions du gouvernement

Ainsi, le gouvernement et le Ministère de l’Environnement, accablés, ont été obligés de démonter le caractère infondé de cette information. Ce sont des allégations, regrette-t-on, dénuées de tout fondement. Le porte-parole du Gouvernement du Sénégal a précisé même, que le contrat dont il est question, a été passé conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’Etat, sous le sceau du « secret défense », conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020, complétant l’article 3 du décret 2014 -1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2022-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestations de services et équipements réalisés pour La Défense et la sécurité du Sénégal et classé « Secret Défense » qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le code des marchés publics.

D’après le Ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, les marchés estampillés « Secret-Défense » sont passés en principe par procédure d’entente directe, une voie dérogatoire au principe de l’appel d’offres qui ne permet pas de préserver le caractère confidentiel, s’attachant à la politique d’équipement des forces de défense et de sécurité. Et, le Ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux, assimilés aux forces de sécurité et de défense, conformément au décret N°2021-563 du 10 mai 2021.

Le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois, relève-t-on, impose une réorganisation du dispositif sécuritaire avec des équipements de qualité pour le rendre beaucoup plus opérationnel en termes de capacité d’intervention et de riposte sur le long des axes frontaliers et des zones stratégiques. Et, l’Etat du Sénégal réitère sa ferme volonté d’une gouvernance des ressources publiques, marquée du sceau de la transparence et de reddition des comptes. A ce titre, précise-t-il, aucune entorse aux procédures régulières de passation de marché ne saurait être tolérée pour les autorités contractantes.

Après ce recadrage, le Ministre manipulateur, calculateur et égoiste doit changer de fusils d’épaules. Son entreprise de destablisation éventrée, prématurément, devrait le persuader qu’il ne pourra pas atteindre ses objectifs avec des pratiques machiavéliques. Ce Ministre, très proche du Chef de l’Etat, architecte de manoeuvres souterraines très destructives, est présentement surveillé. Tous ses actes, faits et gestes sont tout aussi épillés.

Leral

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