Fonds Covid, livre du Dr Bousso : Diouf Sarr s’explique

La nomination de Diouf Sarr comme directeur général du Fonds souverain d’investissements (Fonsis), est une atteinte à la transparence, selon certaines voix. En réponse l’ancien ministre de la Santé  affirme qu’ils n’ont pas compris grand-chose. 
 
« Si elles avaient lu le rapport en question, si elles avaient suivi le dossier dans le fond, ces gens devaient m’applaudir et me féliciter à nouveau après la bonne gestion technique du dossier. Parce que fondamentalement, quand on regarde le rapport, il n’y a rien qui puisse remettre en cause la transparence dans la manière dont j’ai géré les ressources publiques. Mais dans des contextes comme ça, il faut que des personnes donnent leur avis. Je respecte ces avis, mais ils ignorent effectivement le fond des choses. Nous avons énormément fait, surtout du point de vue technique pour la maîtrise de la pandémie. Il y a toujours ces genres de réactions qui sont des réactions politiciennes. Mais ce que nous avons fait est formidable ». 
 
Selon Diouf Sarr, il ne regrette aucune décision qu’il a prise lors de la pandémie » de Covid-19, dit-il. « Il y a des choses qu’on appréhende avec le temps d’une autre manière. Mais je ne regrette pas énormément de choses. Et s’il y avait eu à reprendre un certain nombre de choses, peut-être que je vais tirer des leçons apprises pour avoir certainement une autre posture », précise l’actuel directeur du Fonsis
 
« La gestion de ces fonds n’est pas un fonds pour éjecter le virus. Il est important de le préciser. Quand on entend 1 000 milliards, on pense que le chef de l’État a mis 1 000 milliards (F CFA) à la disposition du ministère de la Santé pour combattre la Covid. C’est une mauvaise appréciation des choses. C’était pour la résilience économique et sociale du pays. Parce que si on ne mettait pas cet argent dans l’économie du Sénégal, notre croissance allait dégringoler », explique Diouf Sarr.  
 
 
Par ailleurs, l’ancien ministre de la Santé estime que la Cour des comptes a fait un bon travail. « Je trouve que dans un État qui se respecte, il faut des organes de contrôle à priori et de contrôle a posteriori. C’est pourquoi je suis de ceux qui pensent que dans une institution, il doit y avoir un audit interne et un audit externe. Et la Cour des comptes joue un rôle de contrôle externe a posteriori. Le travail est globalement bien fait. Et dans le rapport, la cour ne s’est pas simplement limitée à indexer des personnes. Elle est allée au-delà en formulant des recommandations de déficience », a-t-il dit. 
 
Poursuivant, l’invité de Mamoudou Ibra Kane dit : « L’attribution des marchés était transparente. En aucun moment la cour n’a relevé une irrégularité sur les commandes. Elle a été voir jusque dans la livraison pour constater que le matériel a bien été livré au bon endroit. Nous avons reçu 45 milliards et nous avons fait une formidable gestion financière. En aucun moment la cour n’a demandé que le ministère de la Santé soit mis dans le banc d’une accusation qui mérite une information judiciaire, sauf le cas de Kaffrine. » 
 
Concernant  les pyjamas dont parle le docteur Abdoulaye Bousso dans son livre « Sur les vagues de la Covid-19 », il note que quand on remet à un médecin un pyjama à utiliser de manière classique, il peut être surpris. Ça relève de l’anecdote. Mais ces pyjamas-là ont été utilisés dans le cadre de la riposte. « Vous savez combien de Sénégalais nous ont hébergés dans les hôtels ? Dans les CTE ? Et quand vous entrez dans le CTE, vous êtes totalement pris en charge par le CTE et vos habits sont amenés à l’incinération. Ces pyjamas ont été utilisés dans les CTE de la manière la plus normale ».

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