Le Syndicat National des Personnels Civils des Armées, des Entreprises de Sécurité, du Négoce de Services et Assimilés (SYNPAS) tire la sonnette d’alarme sur l’avenir incertain des personnels civils employés dans les bases militaires françaises au Sénégal. Cette préoccupation fait suite à l’annonce des autorités sénégalaises et françaises de fermer ces bases d’ici 2025.
Face à la presse hier, mercredi, les représentants du SYNPAS ont exprimé leur inquiétude quant à la perte de plus de 500 emplois, directs et indirects, liés aux installations militaires françaises. Ils appellent les autorités sénégalaises à mettre en place des mesures d’accompagnement, notamment un redéploiement dans les services publics ou un soutien à l’auto-emploi.
« Il est bon de rappeler qu’au Sénégal plus de 500 personnels travaillent quotidiennement dans les emprises militaires françaises (177 Personnels Civils de Recrutement Local en emplois directs et 325 personnels en emploi indirect repartis dans les entreprises sous-traitantes : ASSI, Multi-Inter, Jardins du Sahel, Sall et frères etc)… sans compter les braves domestiques et gens de maisons », a déclaré Djibril Ndiaye, secrétaire général du SYNPAS.
« Il faut aussi noter que 221 entreprises BTP/achat de matériaux de construction ainsi que 157 entreprises fourniture de bureau alimentaire produits d’entretien travaillent directement avec les EFS », a-t-il ajouté.
Face à cette menace sur les emplois, Djibril et ses camarades appellent les « autorités sénégalaises à mettre l’humain au centre des négociations par l’élaboration d’un plan social qui permettra à ces milliers de pères et mères de familles de vivre paisiblement après plusieurs décennies de bons et loyaux services ».
A ce titre, déclare le secrétaire général section EFS SYNPAS, « nous attendons de l’Etat du Sénégal, un redéploiement de tous ces personnels dans l’administration et les sociétés nationales ou à défaut la mise en place et le financement d’un programme d’insertion par l’auto emploi. »
Mody Guiro, du Conseil National des Travailleurs du Sénégal (CNTS), a également pris la parole pour soutenir ces revendications, soulignant l’importance d’un accompagnement humain et social.
« Je voudrais interpeller ici le Président de la République et le Premier ministre Ousmane Sonko pour leur dire que la situation des travailleuses et des travailleurs des forces françaises du Cap Vert mérite réflexion. Il faudrait donc leur apporter toute la solidarité tout le soutien nécessaire pour permettre à ces travailleurs de s’épanouir dignement », a déclaré Mody Guiro, qui promet la présence du CNTS aux côtés de ces pairs.
Et d’ajouter: « Nous allons vous accompagner. Nous ferons avec vous les propositions nécessaires pour que vos préoccupations vos droits mais également l’accompagnement nécessaire soit apporter. »
Par ailleurs, le syndicaliste appelle les autorités étatiques à préserver le climat social. « Nous interpellons nos autorités pour préserver le climat social national. Parce qu’avec les perturbations on ne peut pas se développer. Pour éviter ses perturbations sociales le gouvernement doit porter oreille attentive aux signaux que les travailleurs leur envoient », a-t-il invité.