Au Burkina Faso, la société russe Nordgold exploite plusieurs mines d’or, dont celle de Yimiougou, dans le centre du pays. C’est en décembre 2022 que le gouvernement burkinabé a délivré le permis d’exploitation de cette dernière mine à l’entreprise eurasiatique. Dans un contexte où le Pays des hommes intègres est accusé de pactiser avec Wagner, certaines opinions estiment que le Burkina Faso cherche à resserrer ses liens avec la Russie, en accordant des faveurs aux entreprises russes.
Interrogé récemment par l’agence de presse Reuters, le ministre burkinabé des Mines, Simon-Pierre Boussim, a balayé d’un revers de main ces allégations. «Nous n’avons pas donné le permis à Nordgold parce que c’est une société russe, loin de là. Nous ne donnons pas de permis aux gens parce qu’ils viennent de Russie ou des États-Unis… Nous donnons des permis aux entreprises qui paient des impôts et respectent nos lois», a-t-il déclaré.
L’autorité rappelle que Nordgold a demandé le permis d’exploitation de la mine d’or de Yimiougou depuis 2017.
«Une mine ne peut être sûre que si le pays lui-même est sûr »
Le Burkina Faso est actuellement en guerre contre le terrorisme. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les activités minières dans le pays. Plusieurs mines d’or du nord du Burkina Faso ont dû fermer à cause de la situation sécuritaire. On observe sur d’autres sites une baisse de la production.
Devant ce tableau peu reluisant, le ministre burkinabé des Mines affiche quand même son optimisme. Il pense que le gouvernement arrivera à mieux contrôler la situation sécuritaire dans les mois à venir, ce qui permettra d’augmenter la production d’or. Pour lui, «une mine ne peut être sûre que si le pays lui-même est sûr».
Rappelons que cet État d’Afrique de l’Ouest a en projet la construction d’une raffinerie d’or.