C’est une chaviste, un pilier de la République bolivarienne. Mais elle est devenue la figure de proue de l’opposition face à ce qu’elle considère comme une dérive anti-démocratique de la présidence Maduro. L’ex-procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega s’est réfugiée en Colombie avec son mari, le député German Ferrer.
Quelques heures après la confiscation des pouvoirs législatifs de l’Assemblée nationale, dont la majorité est hostile à Nicolas Maduro, au profit de l’Assemblée constituante fraîchement élue – et qui est pour sa part dévouée au président -, Luisa Ortega, dont les comptes avaient préalablement été gelés, a quitté son pays.
L’ex-procureure générale du Venezuela avait elle-même été démise de ses fonctions par ladite Constituante au début du mois, le 5 août 2017. Elle a fini par prendre la fuite, direction la Colombie en passant par l’île caribéenne néerlandaise d’Aruba, alors qu’elle était interdite de sortie du territoire vénézuélien.
Les autorités migratoires colombiennes ont confirmé que cette opposante farouche au président Maduro était arrivée à Bogota, « accompagnée de son mari le député German Ferrer », « à bord d’un vol privé » selon le communiqué. Mme Ortega aurait ensuite rempli les formalités des douanes.
Préalablement, vendredi, l’ex-procureure générale avait assuré dans un enregistrement audio diffusé lors d’un sommet de procureurs à Puebla, au Mexique, qu’elle détenait des preuves contre M. Maduro. Luisa Ortega accuse le président vénézuélien d’être impliqué dans le scandale Odebrecht.