La Chambre des représentants aux Etats-Unis a voté mardi soir la censure des critiques de la représentante d’origine palestinienne Rashida Tlaib envers Israël à propos de la guerre contre le Hamas, ont rapporté plusieurs médias américains.
La censure de la représentante démocrate a été votée par les républicains ainsi que certaines membres de son propre parti, dans une résolution adoptée par 234 votes contre 188.
La résolution reproche à Mme Tlaib de « promouvoir de faux récits à propos de l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023 et d’appeler à la destruction d’Israël ».
C’est la deuxième fois en deux semaines que Mme Tlaib fait l’objet d’une désapprobation au Congrès pour ses critiques d’Israël. La semaine dernière, la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene avait présenté une résolution aux termes plus forts contre Mme Tlaib qui avait été bloquée par la Chambre, selon CNN.
L’une des deux premières Américaines musulmanes élues au Congrès avec Ilhan Omar, Mme Tlaib s’est défendue après le vote, ont rapporté des médias américains.
« Il est important de séparer les peuples des gouvernements », a-t-elle dit. « Aucun gouvernement ne peut échapper à la critique. L’idée selon laquelle critiquer le gouvernement d’Israël est antisémite crée un précédent dangereux et sert à réduire au silence les voix diverses défendant les droits de l’homme dans notre pays ».
Mme Tlaib appartient à l’aile gauche du parti démocrate aux côtés de représentantes comme Alexandria Ocasio-Cortez et Ayanna Pressley.
Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza après une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre qui a fait plus de 1.400 morts, la plupart des civils. Les autorités israéliennes ont aussi dénombré 241 otages enlevés.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 10.300 personnes, en majorité des civils dont 4.237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété mardi soir exclure tout cessez-le-feu tant que les 242 otages retenus par le Hamas n’étaient pas libérés.