États-Unis: Donald Trump plaide non coupable et contre-attaque

La scène a eu lieu dans un tribunal fédéral près du Capitole, le siège du Congrès, pris d’assaut par des centaines de partisans pour empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, le 6 janvier 2021.

Lors d’une comparution pénale historique, Donald Trump a répondu, debout, « non coupable », à la lecture par la juge Moxila Upadhyaya des chefs d’accusation et des peines de prison qu’il encourt.

« Les présidents ne sont pas des rois », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant aux environs, en référence à une phrase prononcée par la juge en novembre 2021 pour rejeter une demande de Donald Trump de bloquer la divulgation d’informations sur ses agissements lors de l’assaut du Capitole.

 

Prochaine audience le 28 août

L’acte d’accusation de 45 pages a été publié mardi. Il parle d’un « projet criminel », et reproche aussi à Donald Trump d’avoir sapé les fondements de la démocratie dans son pays, en tentant d’altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d’Américains.

À la sortie de l’audience, Donald Trump a parlé d’un « jour très triste » pour les États-Unis. Il se dit persécuté, en tant qu’opposant politique, par l’administration de son successeur démocrate, Joe Biden.

 
Prochaine audience fixée ce jour au 28 août, pour déterminer la date du procès de l’ancien président. Ce rendez-vous se tiendra sous l’autorité de la juge fédérale Tanya Chutkan, qui présidera les débats au procès.

Son unique tort, estime Donald Trump, comme il l’a écrit sur son réseau Truth Social, est d’avoir « contesté une élection truquée. Juridiction injuste, juge injuste. » « Je peux assurer à tout le monde qu’il y aura un processus et un procès équitable », a déclaré ce jeudi la juge Moxila Upadhyaya, à Washington.

 
La défense souhaiterait obtenir du temps, en vue d’étudier en profondeur les documents contenus dans le dossier. Les conseils de Donald Trump dénoncent la demande de procès rapide formulée mardi par le procureur spécial Jack Smith, qui a supervisé l’enquête.

Déjà, 24 heures avant le début de l’audience, les caméras et les camions des médias nationaux et internationaux étaient déployés sur la place devant le tribunal. Des barrières de sécurité ont été dressées autour du bâtiment, ainsi qu’autour du Capitole.

Plus de six services de police ou agences de sécurité, dont le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités de l’État, ont été mobilisés ce jeudi à Washington.

 

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