Des milliers de musulmans ont une nouvelle fois prié, mercredi soir, à l’extérieur de l’esplanade des Mosquées. Depuis quatre jours, ils refusent de se soumettre aux détecteurs de métaux imposés par Israël depuis l’attaque de la semaine dernière.
La nuit a été relativement calme, mercredi 19 juillet, dans la Vieille Ville de Jérusalem. Mais la mobilisation ne faiblit pas autour de l’esplanade des Mosquées. « Il y a beaucoup plus de monde que ces trois dernières nuit », a constaté Cyril Payen, correspondant de France 24 dans la région, qui dénombre des milliers de musulmans. Depuis dimanche, ces fidèles prient à l’extérieur de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem pour protester contre l’installation par Israël de détecteurs de métaux sur ce lieu saint. Une décision de l’État hébreu décrétée le 15 juillet, après une attaque qui a coûté la vie à deux policiers, tués par trois Arabes israéliens ayant ensuite été abattus.
« Pourquoi j’aurais peur ? c’est chez moi ici, c’est ma terre »
Les musulmans se réunissent à l’appel des autorités religieuses palestiniennes, qui haranguent régulièrement la foule. « Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi Al-Aqsa », ont-ils scandé devant la porte des Lions, face à une haie de garde-frontières israéliens. « Pourquoi j’aurais peur ? c’est chez moi ici, c’est ma terre, affirme l’un des manifestants à France24. Je suis né ici. C’est la plus belle des patries. C’est unique, c’est à nous et pas à eux ».
Si aucun heurt n’est à déplorer sur l’esplanade, des affrontements ont de nouveau eu lieu près de Shuafat, un camp de réfugiés palestiniens de Jérusalem-Est annexée. Mais aussi au barrage routier fortifié de Qalandia, au nord de la ville, le principal point de passage entre la Cisjordanie occupée et Jérusalem.
Retrait des détecteurs ?
Cette mobilisation fera-t-elle plier le gouvernement israélien ? Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui a ordonné l’installation de ces détecteurs et se trouve en visite à Budapest, a, selon plusieurs médias, consulté les responsables des services de sécurité israéliens pour déterminer s’il fallait retirer ces détecteurs avant la prière du vendredi qui rassemble en général plus de 30 000 fidèles. LIRE LA SUITE
(Voir la vidéo)