La Côte d’Ivoire commémore ce dimanche les 62 ans de son indépendance. Comme chaque année, le président Alassane Ouattara s’adressera à la nation ce samedi soir. Mais les cérémonies se dérouleront dimanche à Yamoussoukro avec une grande parade militaire, en présence du chef de l’Etat et de ses prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Invité spécial cette année, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Emballo, président en exercice de la Cédéao.
Les frictions de ces derniers mois entre les chefs d’Etats bissau-guinéen et ivoirien semblent bien de l’histoire ancienne.
Oubliées les sévères critiques d’Umaro Sissoco Emballo sur les troisièmes mandats. Oubliée la brouille sur une éventuelle prolongation du mandat de Nana Akuffo Addo de six mois à la tête de la Cédéao envisagée un temps par Alassane Ouattara mais abandonnée. Bissau et Abidjan travaillent depuis plusieurs mois à renouer les liens.
En mai, le vice-président ivoirien fraîchement nommé, Tiémoko Meyliet Koné, a fait le déplacement à Bissau. Un mois plus tard, la compagnie Air-Côte d’Ivoire inaugurait sa liaison Abidjan-Bissau. Et ce jeudi, Alassane Ouattara a officiellement remercié le président en exercice pour sa solidarité et son implication en vue de la libération des 49 militaires ivoiriens détenus depuis un mois au Mali.
« Embalo est très actif sur ce dossier en tant que président de la Cédéao. Il est décomplexé. Il peut aborder avec la junte des sujets que même Faure Gnassimbé n’aborde pas » commente un diplomate ouest-africain, bon connaisseur des arcanes du pouvoir dans la région. « Embalo est imprévisible. Il irrite parfois à cause de son franc-parler mais je ne suis pas sûr que la brouille ait été sérieuse », ajoute-t-il.
Dans l’entourage du président ivoirien on assure qu’il n’y a « pas de problème, pas de conflit » comme la presse a pu s’en faire l’écho. Le président en exercice de la Cédéao ne sera d’ailleurs pas le seul invité de marque étranger à Yamoussoukro dimanche. Le président du Liberia voisin, George Weah est aussi annoncé.
Avec RFI