ELECTIONS RÉGIONALES EN CATALOGNE: Une participation en forte hausse

En Catalogne, le moment de vérité approche pour les indépendantistes après des semaines de crise. Ce scrutin du 21 décembre a été imposé par Madrid après la déclaration unilatérale d’indépendance prononcée par le Parlement catalan fin octobre. Mariano Rajoy espérait ainsi « rétablir la normalité de la Catalogne ».

 Les Barcelonais sont nombreux à être venus à leur sortie du travail, dans le centre culturel du quartier Gracia par exemple, transformé pour l’occasion en bureau de vote. Une loi dans le Code du travail espagnol permet aux salariés de prendre le temps d’accomplir leur devoir incontournable de citoyen.

L’affluence est restée constante tout au long de la journée, a constaté notre correspondante Leticia Farine. Les électeurs ont attendu parfois entre 30 et 40 minutes pour pouvoir voter. A Barcelone, comme dans le reste de la région, la participation a été massive. Sur chaque table de vote, les urnes sont presque remplies. Dans l’ensemble de la Catalogne, la participation était d’environ 68 % à 18h (heure locale), soit cinq fois plus que lors des dernières élections régionales de 2015.

LE SCRUTIN S’EST DÉROULÉ DANS LE CALME

De nombreux votants ont arboré une écharpe ou un ruban jaune, un symbole exprimant le souhait de la libération des leaders indépendantistes actuellement derrière les barreaux. La journée s’est déroulée dans le calme, un seul incident est survenu : un votant indépendantiste s’en est pris à un observateur du parti de centre droit Ciudadanos qui était là, comme d’autres, pour s’assurer du bon déroulement du scrutin.

L’individu a été très vite maîtrisé par des agents de police sur place qui l’ont emmené au commissariat le plus proche. Alors que les bureaux ferment à 20h, les électeurs se disent très nerveux à l’idée de découvrir les résultats du vote. beaucoup ont d’ores et déjà prévu de passer la soirée en famille, scotchés à la télévision pour suivre cette nuit électorale.

DES RÉSULTATS PROBABLEMENT TRÈS SERRÉS

Les résultats seront sans doute très serrés entre les partis indépendantistes et les unionistes. Il est probable qu’aucun des deux blocs n’obtienne la majorité absolue au parlement qui est de 68 sièges. Il faudra donc négocier, prévient notre envoyée spéciale à Barcelone, Aabla Jounaidi. Sans compter qu’il existe des divisions à l’intérieur des camps. Ainsi, les partis pro-indépendance n’ont pas concouru ensemble à ces élections. Difficile, dans ces conditions, de relancer le processus.

Du côté des unionistes, la concurrence est féroce. La révélation Inès Arrimadas, dont le parti Ciudadanos a fait une percée spectaculaire, va-t-elle bouleverser le paysage politique espagnol en général comme on le prédit ? Les résultats de ce soir, qu’on attend au plus tôt à 23h, apporteront de premiers éléments de réponse.

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