Élu en mai dernier à la tête de l’OMS, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclenché un tollé en nommant, avant de renoncer, Robert Mugabe ambassadeur de bonne volonté. Mais, avant même cette polémique, le « Dr Tedros » était controversé.
Derrière le Dr Tedros, Mister Adhanom ? Cinq mois presque jour pour jour après avoir été élu à la tête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, alias Dr Tedros, a fait l’unanimité… contre lui. En cause : sa décision, annoncée mercredi 18 octobre en Uruguay, de nommer Robert Mugabe, au pouvoir au Zimbabwe depuis 1980, « ambassadeur de bonne volonté de l’OMS ». Un titre essentiellement honorifique justifié, selon le directeur général de l’OMS, par le fait que le Zimbabwe est un « pays qui place la couverture universelle en matière de santé (…) au cœur de ses efforts pour apporter des soins à tous ».
« Risible », « ridicule », « absolument inacceptable », « surprenant et décevant », ont aussitôt dénoncé de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que plusieurs pays. Sous la pression internationale, le rétropédalage a eu lieu, sans empressement. Samedi, l’OMS tentait encore de légitimer la nomination de Mugabe par les efforts du Zimbabwe contre le tabac et les maladies non transmissibles. Finalement, dimanche, le Dr Tedros indiquait, dans un bref communiqué, « avoir décidé de revenir sur cette nomination »… non sans avoir consulté le Zimbabwe. LIRE LA SUITE