Le Paris Saint-Germain joue déjà sa saison mercredi à Dortmund : si les Parisiens ne veulent pas se précipiter dans la crise et la déprime hivernale, ils doivent se qualifier pour les huitièmes de finale de Ligue des champions. Pour se faciliter la tâche et sortir premiers et la tête haute du difficile groupe F, ils devront battre le Borussia devant son « mur jaune », après leur match nul arraché à la dernière minute contre Newcastle le 28 novembre (1-1).
Deuxième de son groupe avec deux défaites à l’extérieur (4-1 à Newcastle, 2-1 à Milan), le PSG doit surtout éviter le pire contre les Allemands, déjà qualifiés : une élimination si tôt en C1 ne s’est encore jamais produite depuis 2011 et la prise de contrôle des Qataris. Finir 3e de groupe et être reversé en Ligue Europa serait un échec, d’autant plus que le BVB devra jouer avec plusieurs absents, blessés (Haller, Nmecha, Ryerson) ou suspendu (le capitaine Emre Can).
Ce scénario plongerait le PSG dans une crise avant même l’arrivée de l’hiver : même si le club compte sur lui sur le long terme, le crédit de Luis Enrique serait entamé, et la question de l’avenir de Kylian Mbappé, libre de signer dans un nouveau club dès janvier, reviendrait en force.
« Une finale »
Face à leur destin européen, les Parisiens ont-ils vraiment les moyens d’enfin réaliser un match référence loin du Parc des Princes, ce qui ne leur est encore jamais arrivé depuis le début de la saison, ni en Ligue des champions ni en Ligue 1 ? Une telle performance remonte même à très longtemps en phase de poule en C1 : depuis 2012, les Parisiens ont constamment perdu chez les « gros », Porto, Lisbonne, Munich, Liverpool, Madrid, Barcelone, City, Arsenal et Naples, à part en 2020 à Old Trafford contre Manchester United (sans public) et face à la Juventus Turin (déjà éliminée) l’année dernière.
« On ne va pas se mentir, c’est notre vie qui est en jeu », a prévenu samedi l’attaquant français du PSG Randal Kolo Muani à propos de ce dernier match de poule. « Parler de vie ou de mort… il faut attendre les quarts, les demies, la finale… », a tempéré Luis Enrique samedi après la victoire contre Nantes (2-1), rappelant un élément capital : « Si on gagne, on n’a pas besoin de regarder la télé pour voir ce qu’a donné l’autre match ».
Avec une victoire, ses joueurs finiront même en tête du groupe et pourront terminer sereinement l’année 2023.
Faire sans Dembélé
Moins bon à l’extérieur, le PSG, qui devrait être soutenu par environ 3000 supporters attendus à Dortmund, devra en plus faire sans Ousmane Dembélé, suspendu. Le Français manquera à l’attaque parisienne et au couloir droit. Il pourrait être remplacé Lee Kang-In dont la relation avec Achraf Hakimi est moins complice qu’avec Dembélé, créant moins d’élans offensifs.
Son absence va en tout cas modifier la dynamique de l’attaque parisienne, comme en début de match face à Nantes samedi, avec un Kylian Mbappé positionné dans l’axe comme contre Le Havre le week-end précédent. La superstar parisienne, souvent accusée de ne pas porter suffisamment son équipe dans les grands matches, sera en tout cas attendue au rendez-vous en Allemagne. La période compliquée que traverse Gianluigi Donnarumma – coupables de plusieurs fautes de main ou de pied depuis quelques matches et exclu au Havre – ne rassure pas non plus.
Il existe tout de même quelques points positifs sur lesquels peuvent s’appuyer les Parisiens : les retours de blessure du capitaine Marquinhos et du milieu français Warren Zaïre-Emery, indispensables et présents dans le groupe. Avec ces bonnes nouvelles, les coéquipiers de Mbappé essayeront de se sortir du piège du groupe E. Et de filer en huitièmes, presque comme si de rien n’était.
Groupe F
20h00 Newcastle (ENG)/ AC Milan (ITA)
20h00 Dortmund (GER)/ Paris SG (FRA)
Avec AFP