Elle s’est ensuite permise de faire une piqûre de rappel à son collègue, sur la situation au pays de la Teranga il y a quelques mois. « Monsieur le président, les manifestations se passent dans tous les pays et le Sénégal ne fait pas exception. Mr le président, je répète que, avant l’élection Présidentielle au Sénégal, il y a eu beaucoup de manifestations qui ont été violemment réprimées. On parle d’un peu plus de 60 morts. L’opposition sénégalaise a été persécutée, la justice manipulée à des fins politiques. Il y a des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes qui ont été emprisonnés, même le président actuel (Bassirou Diomaye Faye), c’est de la prison il est devenu président de la République. Donc Mr Guy était où, pour dénoncer tous ces actes. Il y a eu beaucoup de choses…Nous sommes contre les propos qui ont été tenus dans cette salle et qui portent atteinte aujourd’hui aux autorités de notre transition et qui sapent les acquis de la démocratie », a protesté la députée guinéenne.
Diomaye Faye , « c’est de la prison qu’il est devenu président » : Une député guinéenne en colère après les attaques de Guy Marius Sagna
Le député sénégalais Guy Marius Sagna a fait son show lors de la première session ordinaire du parlement de la Cedeao à Abuja au Nigeria. Le fondateur du mouvement Frapp-France Dégage, a critiqué sans ménagement les gouvernements de plusieurs pays de la communauté. Il a par exemple blâmé l’exécutif guinéen pour la posture adoptée après les manifestations meurtrières dans le pays.
« Des enquêtes ont été ouvertes pour situer les responsabilités »
Une députée guinéenne, visiblement froissée par ses propos, a décidé de lui répondre de façon assez véhémente. « Lors de la présentation de notre rapport pays, notre frère du Sénégal Guy Marius Sagna a évoqué des cas de morts lors des manifestations que la Guinée a enregistrées, accusant les autorités guinéennes de rester insensibles à ces cas de morts. Il faut dire que les autorités de la transition, depuis leur arrivée, se sont inscrites dans le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme. C’est pourquoi des enquêtes ont été ouvertes pour situer les responsabilités et punir les auteurs de ces actes. Pour la première fois dans notre pays, il y a même un gendarme qui a été condamné à 10 ans de prison à cause d’un jeune abattu lors des manifestations », a déclaré la parlementaire.
« Au Sénégal, il y a eu beaucoup de manifestations qui ont été violemment réprimées »