Selon L’Observateur qui donne l’information, les acteurs ont validé, par consensus, la proposition de la Société civile relativement à l’introduction de la grâce. Cet accord a été consenti avec la prise en compte des conditions exprimées par le groupe de la majorité, qui avait demandé que le condamné gracié purge d’abord la peine prononcé par le juge avant de recouvrer ses droits civiques et politiques. Ce qui permettrait de ne pas donner l’impression que le juge a été désavoué.
« Même si on est gracié, il faut d’abord purger sa peine », avait exigé le pôle de la majorité. Ce qui a été accepté. Et la modification de l’article L28 du code électoral a permis de régler la question des amendes liées à la condamnation.
La Commission politique a aussi réglé le problème de l’inéligibilité permanente par la modification de l’article L29 du Code électoral. Pour dire que tous ceux qui ont fini de purger leurs peines, sauf pour les cas de crimes, de détournements de deniers publics ou de trafics de stupéfiants, peuvent retrouver leurs droits civiques et politiques après une période probatoire de cinq ans.
Pour rappel, Karim Wade a été condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Quant au leader de Taxawu Senegaal, Khalifa Ababacar Sall, il avait écopé de cinq ans de prison pour détournement de fonds publics et faux.