D’anciens travailleurs de la défunte Société des transports en commun du Cap-Vert (SOTRAC) ont marché, mardi, à Dakar, pour exiger le paiement du reliquat de leurs indemnités qu’ils évaluent à plus de neuf milliards de francs CFA.
Ces ex- agents de la SOTRAC, majoritairement composés de personnes âgées, ont pris départ à la Place de la Nation (ex obélisque) et ont marché jusqu’au Rond-point de la RTS.
Tout au long de leur itinéraire, ils scandaient en chœur : ‘’Macky Sall, notre argent’’, ’’Macky Sall, nous sommes fatigués’’.
Selon leur porte-parole, Mamadou Moustapha Diagne, ils ont tenu à faire cette marche ’’sous le soleil’’, pour réclamer la somme de ’’9 milliards 113 millions’’ que l’Etat leur doit toujours, suite notamment à la liquidation de l’entreprise publique en 1998.
A l’en croire, la dette globale s’élevait au départ à ‘’24 milliards’’. Mais, ils ont dû ’’renégocier’’ avec l’État cette somme à 14 milliards.
De cette somme, ‘’nous n’avons reçu que 5 milliards et il reste jusqu’à présent plus de 9 milliards’’, a ainsi précisé Mamadou Moustapha Diagne
Face au ‘’mépris’’ de l’État, ces agents, qui n’en sont pas à leur première marche, ont décidé de ‘’revenir à la charge’’, en y associant leurs enfants, conjoints et autres membres de leurs familles respectives.
Selon Marie Hélène Bert, ex-agent, le président de la République doit penser aux conditions difficiles que les ex- agents de la SOTRAC vivent.
’’Macky Sall doit nous payer notre argent. On en a vraiment besoin. Nous sommes fatigués. On n’a pas de quoi subvenir à nos besoins. Nos pensions ne nous suffisent pas. Nous vivons le pire’’, a-t-elle déclaré.
Venue prendre part à cette marche pacifique pour soutenir ses parents, Mame Fatou Fall affirme qu’ils ‘’resteront déterminés’’ à ces ex-agents qui ne ’’réclament pas de l’aumône’’, mais plutôt, une indemnité due par l’Etat.
’’Cela fait maintenant presque 24 ans que nos parents courrent derrière cet argent (…). Nous les jeunes, nous allons prendre la relève. Cette fois-ci on l’a fait d’une manière pacifique mais si l’État ne fait rien, nous reviendrons avec beaucoup plus de force jusqu’à ce que notre situation soit réglée’’, a-t-elle fait savoir.